Comment, au travers de millions de passages annuels dans le magasin, nous parvenons, la sûreté et les employés, à identifier aussi facilement les voleurs et les agresseurs récurrents ?

 

Comment des individus peuvent-ils être aussi facilement repérables et affublés du nom "d'habitués"?

 

Par la récurrence des faits graves et choquants à l'encontre des employés et agents de sûreté qui en sont victimes et à qui l'on demande (District Loss, prevention and Risk operations manager), sous couvert du process « Own Your zone » d'effectuer un « service client » en faveur de ces individus.

 

C'est-à-dire qu'en sachant pertinemment qui ils sont, ce qu'ils font ou on fait et/ou qu'ils menacent de faire, nous devons leur demander si tout se passe bien, si leur shopping se déroule bien et si ils veulent être encaissés pour les produits qu’ils ont introduits dans leur sacs ou qu’ils ont dissimulés sur eux.

 

Ils sont appelés habitués, par les employés ainsi que par les agents de sûreté, et on nous pousse (nous, les employés sur la surface de vente) à aller à leur rencontre.

 

Cela nous expose à un réel danger car ces « habitués » nous menacent dès que nous leur adressons la parole ou pour un simple regard. Ils nous poussent, nous insultent, nous crachent au visage, ou profèrent toutes sortes de menace (menaces de mort, parfois réitérées, menaces de viol pour les collaboratrices, certains se font même suivre dans les transports en commun) et d’autres exposent leurs parties génitales à la vue de tous. Il arrive parfois qu’ils volent devant nous sans dissimuler quoi que ce soit. Et le résultat est le même. Violences verbales et menaces d’atteintes physiques.

 

Cela se compte en plusieurs dizaines par mois.

 

S’ajoute à cela, les pressions quant aux sanctions dont nous pourrions faire l’objet si nous enfreignions le process ou si la situation dégénère (via le service client). Car la passivité face à ces dangereux individus demeure notre seule protection. Mais on nous pousse à y aller. Et lorsque nous demandons que des mesures soient prisent, la réponse demeure toujours identique : « C’est comme ça, on y peut rien. » ou : « Faites un signalement sur SpeakUp. » (Aucune réponse depuis 5 semaines !).

 

Une chose est certaine, c’est que laisser entrer à plusieurs reprises des individus, qui ont commis des actes délictueux envers des personnes physiques (employés du magasin et agents de sûreté) et ce, je le répète, à plusieurs reprises et en connaissance de cause (Le responsable LP, nos responsables et la direction connaissent la situation de ce site mais nous demandent d’effectuer un service client concernant ces individus) se nomme selon le Chapitre III du code pénal : De la mise en danger de la personne, article 223-1 du code pénal : « Des risques causés à autrui » à savoir précisément dans les cas auxquels nous sommes exposés par notre employeur au quotidien, il s’agit de la «Mise en danger de la vie d’autrui par négligence professionnelle ». Cela est puni par la loi par une peine d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 15.000 €. Ce montant est multiplié par cinq, soit 75 000 € d'amende, dans le cas où l'infraction a été commise par une personne morale.

 

Les délits auxquels nous sommes exposés sont les suivants (sans que la moindre mesure ne soit prise) :

 

1/MISE EN DANGER DE LA VIE D’AUTRUI PAR NÉGLIGENCE PROFESSIONNELLE

2/MENACES DE MORT ET MENACE DE MORT RÉITÉRÉE

3/MENACE DE VIOL (POUR LES COLLABORATRICES)

4/VOL ET VOLS EN RÉUNION AVEC CIRCONSTANCE AGGRAVANTE SUPPLÉMENTAIRE (VOL : PRÉCÉDÉ, ACCOMPAGNÉ  OU SUIVI DE VIOLENCES SUR AUTRUI N’AYANT PAS ENTRAÎNÉ UNE INCAPACITÉ TOTALE DE TRAVAIL (ITT).

 

Il y a bien une ou des personnes qui ne font pas leur travail convenablement et qui nous mettent en danger quotidiennement.

 

C’est insoutenable pour nous car on nous demande d’interagir avec des agresseurs et voleurs connus. Ce qui engendre et alimente un cadre et des conditions de travail extrêmement anxiogènes.

 

Il n’y a aucun soutien de la part de notre employeur, un silence profond et un déni qui est quant à lui, insupportable.

 

Une seule de ces agressions sera toujours de trop autour de nous. Ils nous proposent des illusions qui nous insécurisent plutôt que des mesures véritables pour assurer notre bien.

 

Pourquoi le matin aurions-nous notre volonté et le soir venu notre soumission à leur inaction ? Ne consentons plus à cela !

 

Des mesures doivent être prises et cela est de leur ressort ! Il est anormal que nous soyons dans l’obligation de passer par ce biais pour obtenir un cadre de travail qui soit digne et qui garantisse notre SÉCURITÉ !