Pour le droit de naître, vivre, travailler et se soigner à Guingamp !

Pour le droit de naître, vivre, travailler et se soigner à Guingamp !

Les habitants du Pays de Guingamp ne sont pas des citoyens de seconde zone.
Pourtant, depuis des années, nous devons nous battre pour conserver ce qui nous appartient de droit en vertu du principe d’égalité des citoyens dans l’accès aux soins : un véritable hôpital de plein exercice.
Partout en France, le démantèlement de la permanence des soins commence toujours par la maternité. Puis vient le tour des urgences, de la chirurgie H24.
Aujourd’hui, c’est notre maternité qui est menacée, comme 110 autres maternités de niveau 1.
Rappelons qu’il n’existe pas de pénurie de sages-femmes en France !
La situation de Guingamp n’a donc rien de naturel.
Elle est le fruit de décisions prises contre l’intérêt des 80 000 habitant.e.s de ce territoire.
Comment en sommes-nous arrivés là ? En 2023 !
Il est temps de pointer les responsabilités réelles dans la destruction méthodique de l’offre de soins que nous finançons pourtant par nos cotisations.
Nous attribuons la pénurie provoquée de sages-femmes à Guingamp à :
- la loi Buzyn qui, en faisant la promotion du fumeux label des « hôpitaux de proximité » programme en réalité la fermeture de dizaines de maternités et de services de chirurgie ;
- la pseudo-concertation engagée par l’ARS et la directrice de l’hôpital-pivot, Mme Benard, qui dès décembre 2021 a provoqué la colère des élus en leur expliquant qu’il n’existait qu’un seul scénario - la fin de la maternité et de la chirurgie H24 à Guingamp, scénario qui, sans surprise, sera privilégié par M. Rossetti dans son rapport présenté en juillet 2022 ;
- les entretiens individuels que Mme Benard a menés dès janvier 2022 à Guingamp en proposant aux personnels, notamment aux sages-femmes, de choisir entre Lannion et St Brieuc ;
- l’absence manifeste et amplement documentée de véritable politique de recrutement de sages-femmes sur Guingamp, dont le dernier exemple en date est cette annonce parue pour les recrutements de l’été… qui « oublie » de mentionner que l’établissement recherche des sages-femmes !
En conséquence, nous exigeons de l’ARS qu’elle mette tout en œuvre pour reconstituer au plus vite l’équipe de la maternité que ces manœuvres ont tant éprouvée.
En ce sens, le premier acte à poser est l’enterrement définitif du rapport Rossetti et l’engagement ferme que Guingamp sera sanctuarisé, que notre hôpital conservera sa permanence de soins, conformément aux besoins identifiés dans le rapport produit par Guingamp Paimpol Agglomération.
Nous n’attendrons pas les bras croisés que la stratégie de pourrissement produise ses effets sans que les responsables ne soient inquiétés.
Nous appelons la population, les organisations professionnelles et les élus à soutenir cette revendication de justice pour notre territoire.
Pour le droit de naître, vivre, se soigner, travailler et décider au pays !