Pour l'interdiction des écrans publicitaires et informatifs dans l'Espace Public à Strasbo

Pour l'interdiction des écrans publicitaires et informatifs dans l'Espace Public à Strasbo

Lancée le
14 juin 2022
Signatures : 51Prochain objectif : 100
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Pourquoi cette pétition est importante

Tandis que des villes comme Grenoble diminuent considérablement les espaces publicitaires, Strasbourg déploie dans les services publics, les abribus et sur les places publiques, des téléviseurs publicitaires et des écrans numériques.

Il faut sanctuariser l'espace public (vitrines marchandes incluses) de tout écran publicitaire ou d'information, quand il ne s'agit pas purement et simplement de propagande !

Des écrans de toute nature nous assaillent suffisamment en continu dans notre vie privée et professionnelle. L'espace public ne doit pas être à son tour envahi par les écrans et le numérique.

C'est notre dernier espace de liberté. Nous voulons le préserver.

A l'heure de l'urgence climatique et de la précarité énergétique, mettre en place des téléviseurs destinés à capter notre attention contre notre gré (au risque d'être accidentogènes), des écrans à base de terres (toujours plus) rares et énergivores au profit de la publicité est une aberration écologique absolue.

Ne détournons pas le regard et demandons le retrait des écrans de l'espace public, si nous ne voulons pas un jour que nos enfants et nous même soient contraints de marcher dans notre belle ville la tête baissée.

Kollektif La Koalalition

NB : Merci de bien vouloir signer et diffuser cette pétition si vous êtes résident de Strasbourg ou de l'Eurométropole de Strasbourg

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Le Manifestif de la Koalalition :

« En 1949 Georges Orwell a publié "1984". Ce livre évoque une société totalitaire et glauque dans un futur proche.

Dans chaque appartement de la société décrite par Orwell est installé un téléviseur constamment allumé et sur l’écran duquel on voit le dictateur "Big Brother" s'exprimer pour "éduquer" les masses.

Le livre a été rédigé à une époque où le numérique et sa profusion d'écrans n'existait pas encore.

Depuis quelques jours le quidam strasbourgeois peut observer une multiplication de téléviseurs dans l'espace public.

On les trouve sous les abribus et même sur certaines places publiques comme celle de Zurich à la Krutenau ou du Marché à Neudorf.

S’agissant des messages publicitaires sur les écrans des places publiques il s’agit de 5 spots municipaux et nombrilistes d’une durée d’une minute en tout et qui sont répétés inlassablement. Faire défiler mille quatre cent quarante fois par jour et tous les jours, le même message c’est la définition même du lavage de cerveau. Face à une telle démarche pavlovienne de conditionnement et de décérébration, un imprudent complotiste pourrait croire que l’objectif de la Municipalité est sa réélection à 100 % dès le premier tour des prochaines élections municipales. 

Ainsi, grâce à ces ingénieux dispositifs le passant et l’automobiliste peuvent "jouir" en permanence de publicités et en particulier de la communication institutionnelle de la Mairie dont on peut ainsi apprendre avec force, qu’elle œuvre fortement pour le bien-être de la population …

On ne peut s'empêcher de faire le lien entre ce monde terrible annoncé par Orwell et cette situation de publicité privée et publique auxquelles nous avons droit 24 heures sur 24 dans l'Espace Public.

Par delà ce matraquage publicitaire qu'en son temps des associations écologistes ou proches comme "Casseurs de Pub" ont combattu avec succès (ou encore la ville de Grenoble qui les a interdites), que nous disent ces installations absurdes ?

Nous sommes tous victimes de la profusion des écrans et en particulier nos enfants dont les smartphones, auxquels ils sont si souvent scotchés, sont devenus les nouveaux doudous.

Combien de parents sont affligés de voir leur progéniture si dépendante (et eux aussi d’ailleurs ... !) aux écrans et préféreraient la voir jouer avec des camarades dehors où ... Justement les attendent ces nouveaux écrans publicitaires ?

Rajouter de l'écran aux écrans qui nous submergent dans nos lieux privés c'est rajouter de la dépendance à la dépendance et davantage l'institutionnaliser (les vitrines des commerçants commencent à s’en équiper …).

Et d'ailleurs, du point de vue de la sécurité routière, des écrans télés placés le long des rues ne risquent-ils pas de perturber la conduite des automobilistes ?

Rappelons-nous que plusieurs personnes sont décédées en courant à la recherche de Pokémons imaginaires dans nos rues …

D'un point de vue écologique ces énormes téléviseurs qui mobilisent des terres rares (toujours plus rares ...) pour leur fabrication et qui fonctionnent 24 heures sur 24 consomment chacun au moins l'équivalent de 4 à 5 téléviseurs présents dans nos foyers.

Alors que l’urgence climatique absolue nous impose la sobriété énergétique l’on rajoute des téléviseurs "en masse" dans l'Espace Public.

Si la Municipalité laisse se développer ce modèle publicitaire aux antipodes de ce que nous pouvons imaginer être l'Ecologie, la forte augmentation du prix de l'électricité à court terme, devrait bientôt rendre ce modèle intenable.

Ainsi, l'Ecologie se chargera de rappeler aux écologistes de Strasbourg ce qu'est l'Ecologie.

Si ces installations semblent avoir été décidées par la précédente municipalité - pourtant a priori de gauche puisque socialiste et écologiste- comment l’actuelle équipe peut-elle laisser se déployer ce vénéneux modèle ? Elle doit imposer par sa légitimité démocratique le point de vue que nous défendons (à savoir l’interdiction d’écrans publicitaires dans l’Espace Public – vitrines marchandes incluses) à l'entreprise privée gestionnaire des abribus de la Ville.

Avec l'installation conséquente en cours de caméras de vidéosurveillance (laissons aux adeptes de la novlangue chère à Orwell le terme de "vidéoprotection") à Strasbourg et la mise en place de télés sur les places publiques et qui diffusent en permanence la publicité institutionnelle de la Mairie, le cauchemar orwellien a désormais son décor. Celui de la ville de Strasbourg.

L'Espace Public doit rester un lieu préservé des Écrans sinon leur profusion nous imposera de marcher la tête baissée en permanence et bien courbée dans nos rues, pour éviter d’en croiser le regard. »

 

 

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