Les jeunes médecins ne s'installent plus dans nos territoires. Les patients perdent leur médecin retraité et inondent les urgences qui ne peuvent plus se consacrer aux urgences, ce qui coûte très cher à la Sécurité Sociale, aux Mutuelles et donc aux Français, ou renoncent à se soigner, ce qui coûte au final bien plus... 

Les jeunes médecins gardent de leurs stages en médecine générale l'image dissuasive de médecins gagnant correctement leur vie au prix de 55 à 70 épuisantes heures par semaine, dont parfois 20 heures en dehors de la présence des patients, bénévolement à gérer la paperasse de leurs patients, faute de possibilité de financer des secrétaires ou des assistants.

Les honoraires sont historiquement contraints par l'Etat et la Sécurité Sociale en fonction de ce que la santé fragile de ce celle-ci peut rembourser ! Les fameux 25€ d'honoraires de la consultation ne permettent plus à l'entreprise que dirige le médecin de financer les salariés dont elle a pourtant besoin et qui permettraient au médecin de se concentrer sur la seule santé de ses patients.

La Sécu ne peut rembourser plus... Pourquoi limite-t-elle les revenus d'entreprises qui pourraient au passage chacune créer des emplois non délocalisables (90 000 généralistes). Si l'entreprise de chaque médecin finançait un assistant, celui-ci lui épargnerait les 20 heures de paperasse. Le médecin travaillerait 35 heures et un peu plus à ne faire QUE de la médecine, tout en ayant le même revenu à la fin du mois. Cette situation attirerait à nouveau massivement les jeunes médecins, d'abord dans les centres attractifs, puis vers les zones demandeuses.

Comme le boucher, le charcutier ou le fleuriste, LAISSEZ LES MÉDECINS LIBÉRAUX FIXER LEURS TARIFS. Eux seuls savent ce que valent leurs prestations et ce dont ont besoin leurs patients. S'ils demandent trop, leur salle d'attente restera vide et leur revenu nul.

Arnaud Lerouge, médecin généraliste, co-créateur du groupe Facebook #CambrésisJenaiplusdemedecin !