4 années en Italie du Nord… La famille Manguana a fui le Congo il y a 7 ans et a obtenu la protection en Italie. Ils se sont installés dans le Nord et le père a trouvé à s’employer. Les 2 plus grands enfants ont été scolarisés et ont appris l’italien. La protection administrative si importante ne les a pourtant pas protégé du racisme. Victimes d’attaques, il ont décidé d’aller s’établir en France, à Lille. Ce repli vers la France peut parfaitement se comprendre toute la famille étant francophone.
… puis 3 années à Lille… où une nouvelle demande d’asile a été faite. Ils ont été logés et les enfants scolarisés. En juin dernier, le garçon de 15 ans a obtenu son brevet des collèges. Mais c’est leur situation administrative qui s’est entre-temps déréglée : personne à la préfecture du Nord ne les a informés qu’on ne pouvait pas obtenir l’asile une 2ème fois, qu’il aurait fallu simplement faire une demande de transfert de la protection obtenue des années plus tôt en Italie. Laquelle protection est maintenant expirée ! … et à Metz depuis fin juin...Ils sont arrivés à Metz pensant trouver une meilleure solution de logement ici et en ne baissant surtout pas les bras. L’aîné était inscrit au lycée Citroën dès la mi-juillet. Le Collectif Mosellan DAL est à leur côté depuis lors, nous avons aidé à leur installation au camping municipal. Mais tout est bloqué alors que se développe une vraie solidarité aux multiples aspects : solidarité humanitaire, juridique, politique. Depuis que le camping municipal a fermé ses portes dimanche 9 octobre, la situation est revenue à celle de début juillet. La famille est toujours sous tente mais sur un espace vert de la Ville. Mais les nuits sont fraîches : 4° en ce moment ! Heureusement, la famille est entourée ! La solidarité prend de la force : les parents d’élèves de l’école des Isles de Metz où les deux filles sont scolarisées sont entré.e.s dans la boucle et dénoncent l’intolérable sort qui est fait à la famille. Préfecture et municipalité se renvoient la balle alors que Metz compte 8700 logements inoccupés : ce jeu de ping-pong doit cesser! La famille Manguana a trouvé un soutien très appréciable dans la députée Charlotte Leduc (NUPES). Certain.e.s élu.e.s de Metz, de la liste Unis, sont intervenu.e.s en conseil municipal et agissent en solidarité. Un élu de la majorité a même pointé la faute de l’État et a affiché sa solidarité. Syndicats, associations, partis prennent position et des citoyen.ne.s s’engagent: cette chaude solidarité doit monter encore en force pour que la situation se dénoue dès cette semaine ! La famille Manguana doit être logée à Metz où les enfants sont scolarisés, elle doit être régularisée !