La famille Dzukaev-Parnaozi est arrivée en Suisse en 2011, année où ils ont engagé une procédure d'asile. Venant de Géorgie et d'Ossétie-du-Nord, il reste beaucoup d'animosité entre les deux nationalités, raison pour laquelle ils ne peuvent pas retourner dans leurs pays d'origine, et ont tout tenté pour vivre un vie digne sur les rives du Lac Léman, à Vevey.

Toute personne qui les connait a été témoin d’une famille unie et forte, malgré des circonstances difficiles qui en briseraient d’autres. Leur rôle entreprenant dans la communauté veveysanne est un symbole d’intégration, ils partagent généreusement leur culture, tout en montrant un réel sentiment d’appartenance à la culture suisse.

Pour créer une vie sociale riche pour leur fille, née sur sol Suisse en 2012, ils ont démontré une volonté ferme pour apprendre le français rapidement, ceci afin de pouvoir échanger avec les nombreuses familles rencontrées à la garderie, à l’école ou dans les diverses associations dans lesquels ils sont actifs. Aujourd'hui, ils participent volontiers aux événements de la ville, dont la fameuse Fête des Vignerons 2019, et leur fille a une vie sociale et scolaire épanouie. Si ça c'est pas un modèle de citoyenneté exemplaire, alors que faut-il faire pour être accepté dans ce pays ?

Si la famille est renvoyée, Mme Parnaozi ne pourra pas mener une vie digne avec la conscience tranquille pour elle et sa fille, car c'est encore très dangereux pour une personne de nationalité géorgienne de vivre dans le territoire de l'Ossétie-du-Nord, et ne pourra pas trouver de travail ou étudier en Russie à cause de sa nationalité. Il n'y a pour l'instant pas l'espoir de pouvoir établir sa famille en Russie, et avoir accès aux droits de base comme le droit au travail, le droit à un niveau de vie convenable (alimentation, habillement, logement), ainsi qu’à une constante amélioration des conditions de vie. 

M. Dzukaev n'est pas que russe, il est surtout ossète, et est originaire d'Ossétie-du-Nord-Alanie, un territoire qui a été en conflit avec la Géorgie. Lui et sa fille, Annamaria, portent un nom à consonance russe, ce qui d'emblée rendra difficile leur intégration dans la communauté géorgienne. Il risque une forte discrimination raciale à cause de sa nationalité ossétienne, et aura beaucoup de difficulté à trouver un toit et du travail pour soutenir sa famille à cause de cette discrimination. Il ne pourra pas vivre avec la conscience tranquille car l'hostilité entre les communautés géorgiennes et ossétiennes est toujours présente, et il existe encore beaucoup de tension.

La Suisse est soi-disant le berceau des droits humains, pourquoi ne donnons-nous pas le droit à une vie digne à cette famille, qui a tout fait pour être un modèle d'intégration ?

L'avocate de la famille a déposé un recours, qui a encore une fois été refusé. Ils risquent la déportation, et seront dans l'impossibilité de donner une vie sûre à leur enfant.

Compte tenu de ce qui précède, nous demandons aux autorités politiques concernées, au Conseiller d'Etat Vaudois, Philippe Leuba et au Conseil d'Etat Vaud:

- de leur accorder l’effet suspensif de la décision et de l’annuler

- d’accorder à la famille Dzukaev-Parnaozi une autorisation de séjour définitive en Suisse.