NON AU PASS VACCINAL COVID POUR LES PERSONNES MÉDICALEMENT NON-VACCINABLES

NON AU PASS VACCINAL COVID POUR LES PERSONNES MÉDICALEMENT NON-VACCINABLES

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Quand elle atteindra 200 signatures, cette pétition aura plus de chance d'être inscrite comme pétition recommandée !
Ghislaine LE DIZÈS a lancé cette pétition adressée à Monsieur le Président de la République et Monsieur le Ministre de la Santé et à

LES NON-VACCINABLES COVID UNE FOIS DE PLUS « OUBLIÉS »…

La décision prise par le gouvernement français, durant ces fêtes de fin d’année, de remplacer du pass sanitaire par un pass vaccinal à partir de janvier 2022 ne tient hélas toujours nullement compte des personnes qui se trouvent en impossibilité de se faire vacciner, que ce soit en raison d’un important problème de santé chronique ou d’un traitement les plaçant en immunodéficience.

Monsieur Véran a bien établi une liste (très réduite) de pathologies dérogatoires, à laquelle échappent toujours malheureusement d’autres patients pourtant estimés non-vaccinables par leur médecin traitant…

Il semble donc qu’il existe là un important manquement dans cette prise de décision et son application légale, et une profonde atteinte à l’éthique concernant les personnes non-vaccinables, qui se trouvent injustement et inutilement privées de leur vie.

PLUSIEURS QUESTION SE POSENT, qui ne semblent pas avoir été clairement définies lors du discours de Monsieur Jean Catex. Nous, personnes ne pouvant médicalement nous faire vacciner, allons-nous nous retrouver définitivement en impossibilité de :

-       Accéder à nos lieux de travail ?  Pas uniquement les centres médicaux; mais aussi culturels, bibliothèques, restauration, salons professionnels, etc. ; et nous trouver privés de revenus ?

-       Prendre un train pour nous rendre sur notre lieu de travail, rendre visite à nos proches, ou aller à une visite médicale éloignée (spécialiste, hôpital, parfois pour certaines maladies même hors département…). Cette impossibilité va impacter d’autant plus les personnes ne conduisant pas : pas de permis, pas de voiture, pas de famille pour les emmener, malvoyants, problèmes de santé proscrivant la conduite…, notamment celles qui vivent en campagne.

-       Entretenir des liens sociaux indispensables tant à la santé mentale qu’à la santé physique ? Ce d’autant plus que la maladie place souvent déjà nombre de ces personnes malades ou handicapées médicalement non-vaccinables dans des situations de retrait ou d’isolement. Les personnes médicalement non-vaccinables subissent déjà de plein fouet cette situation d’isolement très préjudiciable à leur santé depuis l’instauration du pass sanitaire, et encore plus depuis les tests payants limités à 24 h.

À ces questions cruciales S’EN AJOUTENT D’AUTRES, notamment concernant les Ehpad et les hôpitaux. Certes, à ce stade du discours gouvernemental, le site viepulbique.fr indique que le pass sanitaire restera valable pour se rendre à des soins hospitaliers ou rendre visite à nos aînés en Ehpad (et en hôpital ?) Mais vu les fluctuations et l’évolution constante des décisions, nous, les personnes médicalement non-vaccinables, désirons recevoir un engagement formel et pérenne de l’État sur ces points. Nous rappelons par ailleurs que nous ne bénéficions à ce jour de toute manière pas de manière dérogatoire d’un pass sanitaire, sollicité depuis le mois d’août, IMPASSE DONT NOUS DEMANDONS À SORTIR URGEMMENT.

La question se pose donc, pleine et entière pour nous, concernant :

-       Les conditions actuelle et future pour visiter nos parents ou grands-parents en Ehpad ou en soins hospitaliers, parents parfois en toute dernière longueur de vie. Le pass sanitaire conditionné à un test payant, sur rendez-vous dans quasi toutes les pharmacies, et limité à 24 h, rend depuis la mi-octobre ces visites en Ehpad quasi impossibles pour les personnes à faibles revenus ou résidant en zone de campagne éloignée des pharmacies, notamment lorsque l’Ehpad de trouve à l’opposé de ces dernières…

-       Et, par dessus tout : nous sera-t-il définitivement dénié le droit fondamental de nous rendre à nos propres consultations médicales de suivi ou de soins indispensables à notre santé en clinique, hôpital, CHU ? Le problème se pose déjà pour nous avec le test 24 h payant évoqué ci-dessus… Or, les personnes non médicalement vaccinables ont en général des problèmes de santé nécessitant la fréquentation régulière de tels lieux de soins (ce sont ces mêmes motifs de santé qui leur rendent la vaccination impossible).

Ceci représente donc une très grave atteinte à notre nécessité de soins et nous met médicalement en danger. Il ne s’agit plus alors pour les personnes concernées de mesure sanitaire, mais bien pour elles d’une mesure anti-sanitaire totalement contraire à leurs intérêts de santé. Comme indiqué : le pass payant limité à 24 heures a déjà exclu de ces soins les personnes à faibles revenus ou résidant dans des zones de campagne éloignées des pharmacies et CHU.

-       La question se pose aussi pour les futures élections présidentielles et législatives : l’accès aux bureaux de vote nous sera-t-il également interdit ?

Ce qui est en train de se passer actuellement constitue une très grave atteinte aux droits fondamentaux et vitaux des personnes non-vaccinables, à leur liberté inaliénable d’aller et de venir, d’entretenir des liens affectifs et sociaux, d’être citoyen.ne à part entière, de travailler, et de se soigner.

Nous, personnes non-vaccinables, voudrions comprendre la position d’un gouvernement qui persiste depuis le mois d’août 2021 à nous stigmatiser de la sorte, ici désormais puissance 10. En effet, CE QUE NOUS SUBISSONS N'A AUCUNE LOGIQUE À EXISTER. Pour plusieurs raisons :

-       Les personnes non médicalement vaccinables, même si elles le souhaiteraient parfois vivement, ne seront de toute manière jamais vaccinées, quelques soient les contraintes exercées sur elles : elles ne le PEUVENT tout simplement pas sur un plan médical, ou le vaccin restera sur elles inefficace (les personnes en immunodéficience ne fabriquent de toute manière pas d’anticorps…)

-       Nous, personnes non-vaccinables, sommes certainement celles qui actuellement prenons le plus de précautions sanitaires dans cette crise : nous sachant fragiles, nous limitons spontanément nos contacts sociaux, portons le masque le plus possible, nous nettoyons sans cesse les mains au gel hydroalcolique, etc. Nous protégeant beaucoup, nous protégeons de fait les autres.

Monsieur Véran, nous ne comprenons pas non plus LA PERCEPTIBLE DÉFIANCE QUI EST OPPOSÉE ACTUELLEMENT À NOS MÉDECINS TRAITANTS, pourtant de toute évidence les seuls et mieux à même de juger de notre état de santé et de peser, pour chacun de leurs patients, le bénéfice/risque de la vaccination Covid. En tant que Ministre de la Santé, vous êtes vous-même médecin… Pourquoi en ce cas faites-vous si peu confiance à vos confrères ? Ce alors que vous êtes pourtant mieux placé que quiconque pour savoir que le rôle de tout médecin est bien entendu de décider du meilleur pour la santé de chacun de ses patients, de respecter le serment d’Hippocrate, et de se conformer à l’éthique de l’Ordre des Médecins…

Nous comprenons d’autant moins cette position gouvernementale à notre égard que, vu le nombre de contaminations actuelles, le virus circule de toute évidence abondamment dans la population vaccinée. Ce n’est donc certainement pas le faible pourcentage que représentent les personnes non-vaccinables qui est susceptible de jouer un poids dans cette balance.

Par ailleurs, pourquoi cet acharnement à vouloir vacciner à tout prix les non-vaccinables au moment où Pfizer annonce la sortie sur le marché d’un médicament Covid efficace, empêchant 80 % des formes graves ? Et où des traitements par anticorps monoclonaux se développent ? Pas plus que les vaccinés nous ne risquons donc plus en ce cas d’engorger les hôpitaux...

LA DISCRIMINATION DONT NOUS FAISONS L'OBJET NE PRÉSENTE AUCUNE LOGIQUE SANITAIRE. Nous demandons de ce fait à ce que ce projet de pass vaccinal (et pass en général) soit revu pour les personnes non-vaccinables comme suit :

-       Rendre à chacun de nos médecins traitants la légitimité de juger de la balance bénéfice/risque de la vaccination pour chacun.e d’entre nous

-       Sur la base de ce certificat médical de notre médecin traitant, nous délivrer un pass nous octroyant les mêmes droits qu’à tout autre citoyen

-       Nous ouvrir, en complément, des droits à des auto-tests gratuits sur ordonnance médicale pérenne et renouvelable : pour nous protéger nous et protéger les autres, pouvoir nous tester régulièrement : voilà une vraie décision sanitaire ! Sans cependant faire dépendre systématiquement le pass de ces tests : il s’agit bien ici de nous rendre nos droits comme à tout autre citoyen, et de faire confiance à ces personnes non-vaccinables qui, comme dit plus haut, ne se mettent évidemment pas volontairement elles-mêmes en danger.

La « règle du jeu » d’une pétition sur Change.org est de PRÉSENTER SA PROPRE SITUATION. Je me livre bien volontiers à cet exercice :

-       J’ai été déclarée à l’âge de 12 ans par notre médecin de famille inapte à toute vaccination à vie (cabinet des docteurs Roux et Martin, Créteil, 94). J’ai en effet contracté la tuberculose avec le BCG et la diphtérie suite au vaccin DTPolio. Ce certificat médical de contre-indication vaccinale m’a permis de mener mes études à bien, puis d’exercer un métier social sans problème. J’ai aujourd’hui 65 ans, cela fait 53 ans que je ne suis plus du tout vaccinée, j’ai donc du mal à comprendre ce qui se passe brusquement actuellement… D’autant qu’à l’époque dont je parle, la tuberculose et la polio, par exemple, étaient encore des maladies actives, voire des fléaux sociaux. Une intradermo-réaction BCG m’a été imposée lors d’un stage en hôpital lorsque j’avais 18 ans, elle a relancé mes troubles pulmonaires, réactivant ma contre-indication vaccinale à vie. Le pass sanitaire se mettant en place en août dernier, j’ai contacté sur la base de mes contre-indications et antécédents vaccinaux l’Ordre National des Médecins qui m’a prise très au sérieux.

-       L’âge avançant j’ai ensuite contracté une pathologie cardiaque puis une grave pathologie hépatique. Ma pathologie hépatique interdit à tout médecin traitant ou spécialiste de me prescrire ne serait-ce que du paracétamol. La cardiologue qui me suit au CHU n’a jamais pu me prescrire de traitement de fond ; les traitements de crise (comprimés oraux à prendre au domicile) ont provoqué chez moi à chaque fois des comas ; seule solution restant en ce qui me concerne, en cas de crise : départ au CHU avec le SAMU ou l’hélicoptère du SMUR pour une injection sur place, le seul traitement que j’aie jusque là à peu près toléré (non sans des effets secondaires cependant ensuite…) Et uniquement en cas de risque vital. Je suis par ailleurs allergique ou intolérante à un grand nombre d'excipients. Je dépends depuis mes 50 ans de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH-MDA).

-       Puis, il y a une quinzaine d’année, une carence d’immunité primaire m’a été diagnostiquée en Suisse (cette échelle de test n’existant pas en France, où ce problème n’avait pas été détecté). Donc, que l’on me vaccine ou pas, je ne constituerai de toute manière pas de défenses immunitaires, ou à un taux très faible : le vaccin de me protègera donc pas, tout en me faisant courir des risques importants.

La balance bénéfice-risque de la vaccination Covid penche en ce qui me concerne clairement du côté risque.

Les ENTRAVES CONCRÈTES à ma vie posées par le pass sanitaire et encore plus le pass vaccinal, comme, j’imagine, pour d’autres non-vaccinables, sont les suivantes :

-       Ne plus pouvoir rendre visite en Ehpad à ma maman âgée de 97 ans, pour qui je reste sa seule famille. (Comme indiqué plus haut, les tests payants limités à 24 h représentent une lourde entrave, pas de tests accessibles dans le village de son Ehpad). Ma maman se retrouve donc isolée et dans un grand désarroi affectif pour sa fin de vie. Cela relève de la cruauté sans nom et de la torture, il s’agit là d’une atteinte aux droits humains les plus fondamentaux. Ma maman ne comprend plus du tout l’intérêt d’avoir reçu ses trois doses de vaccin, ce qu’elle a fait pour être assurée de pouvoir continuer à me voir. Elle a signalé qu’elle refuserait dans ces conditions une quatrième dose.

-       Vivant seule, je n’ai plus, tout comme d'autres personnes dans mon cas, depuis l’instauration du pass, aucun contact social (et donc, en ce qui me concerne, familial). Je vous laisse imaginer à terme les conséquences d’un tel isolement durable pour qui que ce soit…

-       Écrivaine, je ne peux plus me rendre en bibliothèque, lieux indispensables à mes recherches nécessaires pour ma documentation (écriture d’un roman). Je n’ai pas davantage pu me rendre en novembre et décembre derniers sur deux salons du livre sur lesquels j’étais invitée pour des dédicaces. (Ces salons se tenant le week-end en province, les pharmacies à proximité étaient fermées, et le pass 24 h de ce fait insuffisant). Je ne m’y rendais pas en tant que visiteuse, mais bien en tant qu’auteure invitée, et je n’ai pu y avoir accès. Il est inenvisageable que cette mesure du pass vaccinal bloque à nouveau et durablement mes futures perspectives. D’autant que, en raison de mon budget effondré, je ne me chauffe pas cet hiver, ceci sans repli possible ni dans une bibliothèque ni dans un café. Or, le froid me provoque d’importants blocages musculaires liés à ma pathologie hépatique, me conduisant vers une perte irrécupérable de mon autonomie mobilité.

Depuis l’instauration du pass sanitaire, mon médecin traitant s’inquiète énormément de mon isolement et de ma précarité actuels qui aggravent jour après jour mes pathologies.

-       UNE INCAPACITÉ À SE SOIGNER :

En raison de l’instauration mi-octobre des tests payants dont je n’ai pas les moyens, réduits à 24 h (durée trop courte lorsqu’on habite comme moi en campagne loin d’une pharmacie elle-même à l’opposé du CHU), j’ai renoncé depuis octobre dernier à me faire suivre et soigner en structure hospitalière, alors que j’en ai une nécessité vitale pour plusieurs pathologies. Quid du futur pass vaccinal ? Ou de ces test s’ils sont maintenus payants et limités à 24 h ?

En cas d’aggravation de mon état de santé ou de complications, inévitables dans cette situation, comment ne tiendrais-je bien entendu pas pour responsable un gouvernement qui m’aura mise de la sorte en danger ?

Au-delà de ma situation personnelle, je lance cette pétition et cet appel à nos institutions et à nos élus, car je tiens à faire acte de solidarité avec d’autres personnes non-vaccinables dans des situations proches ou similaires.

NE LAISSER PERSONNE EN MARGE :

Après l’annonce du pass sanitaire, une pétition avait déjà été mise en ligne sur Change.org à l’été 2021 par Madame Carla Vergelatti, elle-même atteinte de la « maladie de l’homme de pierre » (fibrodysplasie ossifiante progressive - FOP). Le gouvernement a fini, au bout de plusieurs mois, par reconnaître l’incapacité vaccinale de Mme Vergelatti et à lui accorder un pass comme à tout autre citoyen, ainsi que, dans la foulée, pour quelques rares personnes atteintes de maladies orphelines.

Cependant, des personnes toujours non prises en considération relèvent à ce jour d’impossibilité vaccinale au titre d’autres pathologies. Il incombe donc à la responsabilité du gouvernement de les prendre aujourd’hui TOUTES en compte, sur avis professionnel et compétent de leur médecin traitant, et non en établissant une nouvelle liste exhaustive qui laissera encore inévitablement des personnes en marge. C'est-à-dire totalement exclues de la société par ce pass vaccinal drastique, pour elles incompréhensible et de toute manière inefficace puisque intenable.

Tous et toutes ensemble en appelons aujourd’hui à la Bio-Éthique gouvernementale et européenne, pour le respect et la prise en considération de l’ensemble des personnes non-médicalement vaccinables. En se référant notamment à la Convention d’Oviedo : Convention pour la protection des Droits de l’Homme et de la dignité de l’être humain à l’égard des applications de la biologie et de la médecine. Convention dont l’article 2, titré  « Primauté de l’être humain », stipule : « L’intérêt et le bien-être de l’être humain doit prévaloir sur le seul intérêt de la société ou de la science ».

Nous comptons aussi, en cette période pré-électorale en France, sur les candidats, nos futurs élus, pour s’emparer de ce sujet de société et de santé hautement moral, et pour nous rendre nos droits et notre dignité, et en faire une promesse de campagne.

Un collectif de défense des personnes non-vaccinables est en cours de constitution. Si cette démarche vous intéresse, vous trouverez en bas de cette pétition l’adresse mail par laquelle nous contacter.

Pour l’ensemble des médicalement non-vaccinables,

Ghislaine Le Dizès

Collectif de défense des personnes médicalement non-vaccinables : ccivac.cov@laposte.net      (comité de contre-indication vaccinale Covid)

 

 

 

 

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