Alors que le collège Daniel Faucher conserve ses effectifs, l’annonce du 28 juin, d’une nouvelle suppression de classe pour la rentrée 2022 et d’une baisse des moyens atterre la communauté éducative. Deux suppressions de classes en 1 an, c’en est trop !

Depuis plusieurs années maintenant, l’heure est aux économies pour nos élèves. La coupe est sévère désormais. À effectif constant, les moyens se réduisent sans tenir compte des problématiques de terrain, du suivi des élèves à besoins éducatifs particuliers, de l’implication des personnels dans diverses actions.

Une classe à effectif raisonnable est-elle jugée comme un luxe en 2022 ? Quels sont les moyens alloués pour nos élèves? Des groupes sont-ils illusoires lorsque de nombreux élèves nécessitent un suivi plus ciblé et coordonné? Est-ce normal d’ajouter des tables dans les salles plutôt que de l’humain face à un élève? Toutes ces questions ont des réponses dans la décision de suppression de 2 classes.

Les conséquences directes sont une augmentation du nombre d’élèves par classe, des suppressions d’heures postes pour les enseignants impliqués dans la vie du collège qui devront compléter leur service ailleurs, une baisse de la qualité d’accueil dans les salles spécialisées (sciences, ...), des conditions d'apprentissage et de travail dégradées.

Les enseignants du collège se sentent démunis face à cette annonce tardive. De nombreux moyens d’action ont été envisagés (grève de la surveillance du Diplôme National du Brevet, grève de la correction du DNB, manifestation, communication, …).

Ayant à cœur l’avenir de nos élèves, la communauté éducative a décidé d’un commun accord de maintenir le déroulement du DNB malgré son désir criant d’être écoutée et considérée par les décisionnaires d’une telle restriction.

Le collège Daniel Faucher est engagé dans de nombreux projets éducatifs. À ce jour, aucune certitude de pouvoir les voir mener à bien n’apparaît. Les heures effectuées devant élève ne pourront peut-être pas être rémunérées. Le métier d’enseignant deviendrait-il du bénévolat ?  Le sentiment toujours plus grand de s’épuiser dans un métier qui nous tient à cœur, de devoir lutter pour des moyens supplémentaires devrait-il s’ancrer dans notre philosophie? Pour Loriol, c’est NON !

Nous sollicitons nos élus pour plaider notre cause auprès des décisionnaires, qu’ils entendent nos problématiques de terrain et qu’ils soutiennent nos actions plutôt que les freiner et démobiliser toujours plus les équipes en les dispersant dans le département.

Les logiques comptables nous dépassent. Sur le terrain, l’encadrement nécessite des moyens !

L'égalité des chances est un droit que nous souhaitons voir appliquer pour tous.