A l'heure où le gouvernement engage la France vers un objectif "zéro artificialisation nette" prévu dans un vaste Plan pour le climat et la Biodiversité, le conseil municipal de Plougastel-Daoulas (29) décide dans une large majorité de réduire à néant 14 ha de terres agricoles, de talus bocagers de parcelles boisées et de nature sauvage.

Le projet délibérément  bétonneur de Mr le maire, Dominique Cap, vient en opposition par rapport aux préconisations d'évitement d'un étalement urbain significativement préjudiciable pour la Nature et aux critiques formulées par l'Autorité Environnementale qui souligne la présence immédiate d'une zone Natura 2000.

La valeur d'une activité matérielle ne se justifie plus à sa seule expansion économique si de surcroît elle évite de prendre en compte l'impératif nécessité à préserver le bien immatériel naturel. La compensation ne garantit strictement rien. L'astrophysicien Aurélien Barrau rappelait récemment aux patrons du Medef que : "Tant que vous nommerez croissance le fait de raser un espace gorgé de vie pour le remplacer par un espace commercial, fut-il neutre en carbone, nous n'aurons pas commencé à réfléchir sérieusement."

L'association de protection de l'environnement "A quoi ça serre" demande donc à ce que les élu.es de la commune commencent à réfléchir à une autre destination pour cette réserve foncière nouvellement acquise en abandonnant le projet destructeur de la ZAC TAM III. Dans le cas contraire, l'association "A quoi ça serre" envisagera de déposer des recours administratifs.