L'affaire Duhamel démontre, une fois de plus, que les délinquants sexuels se croient au dessus des lois et qu'ils peuvent agir sans réellement de risques, surtout quand cela se pratique au sein d'une famille. La prescription qui a déjà été allongée de 20 à 30 ans à partir de la majorité de la victime, applicable aux délinquants sexuels quand ils ont violés ou agressé sexuellement des enfants n'est pas adaptée. Un enfant a besoin de se reconstruire psychologiquement avant de pouvoir affronter son bourreau, son tortionnaire. Devenu adulte, il n'a en général pas encore assez de force pour affronter le jugement des autres et se sent encore coupable.

L'affaire Matzneff et maintenant l'affaire Olivier Duhamel démontrent bien la difficulté qu'ont les victimes pour réagir dans des délais habituels. Les pédophiles, les violeurs comptent sur le temps pour échapper aux jugements et commettre à nouveau sur d'autres enfants les mêmes crimes qu'ils ont déjà commis. En rendant imprescriptibles ces crimes contre les enfants, victimes dans leur chair des actes les plus atroces, nous pourrons lutter efficacement contre les pédophiles et autres violeurs d'enfants, et nous pourrons sauver tant d'enfants.

Nous demandons au président de la République Emmanuel Macron, à tous les parlementaires, quelles que soient leurs appartenances politiques car l'enjeu dépasse tout clivage partisan, de faire inscrire d'urgence dans la loi l'imprescriptibilité des crimes sexuels envers les enfants, quelle que soit le cadre, inceste ou non. Ainsi, nous pourrons essayer de combattre efficacement la pédophilie qui détruit les enfants victimes.