Depuis 2018, la politique du ministre Blanquer a contribué à :

• rendre 529 millions d’euros d’excédents budgétaires (= 10 000 postes d’enseignant) ?
• supprimer 33,5 postes dans les lycées du Gard.
• supprimer 109 postes dans les collèges du Gard.
• supprimer toutes les heures dite « d’accompagnement académique » dans les collèges du Gard (-136 h cette année, soit 7,5 postes).

Les conséquences de cette politique sont connues :

• suppression des dispositifs adaptés aux élèves en difficulté ou nouvellement arrivées en France,
• suppression d’options (langues étrangères, langues anciennes…),
  impossibilité d’appliquer les dispositions pour inclure les élèves handicapés,
• sous-financement de certaines créations de classe.

Malgré la crise sanitaire et ses conséquences sur la scolarité des élèves et l’accroissement des inégalités sociales, le ministère continue de supprimer des postes et de dégrader le service public et laïque d’éducation.

C’est la grandeur de l’école publique, laïque et émancipatrice que d’accueillir tous les élèves quels que soient leurs origines, milieux sociaux, patrimoines culturels et/ou financiers car c’est à elle seule qu’a été donné pour mission d’être le creuset de la Nation. Mais que peut faire l’enseignement public si on lui ôte les moyens, déjà fort modestes, pour accueillir dignement et avec toute la bienveillance nécessaire les futurs citoyens français ?

Devant le danger politique représenté par une sous-dotation chronique de l’enseignement public et laïque, nous, personnels de l’éducation nationale, usagers, citoyens, demandons la création des postes et de classes partout où cela est nécessaire par le biais de l’adoption d’un collectif budgétaire permettant non seulement des créations de postes d’enseignants, mais aussi d’AESH, d’AED, de médecins scolaires, de PsyEN, de personnels administratifs…

Ce n’est qu’ainsi que notre système éducatif s’éloignera du modèle de l’élevage intensif pour privilégier un accueil humain et respectueux de tous les élèves.