Alors qu’à notre époque 1,7 million de femmes en France n’ont pas les moyens de s’acheter de protections périodiques, que 130 000  jeunes filles manquent des cours faute de protections hygiéniques, les collectivités commencent seulement à s’emparer du sujet. Il faut aller plus vite !

Certes, on avance, et nous pouvons saluer la décision de l’Etat de mettre des distributeurs de protections hygiéniques gratuites dans toutes les universités à partir de la rentrée prochaine.

Nous saluons aussi la décision de la Région Ile-de-France de mettre en place ce même type de distributeurs dans les lycées de la Région.

Mais les règles commencent vers 11 ans, et la précarité menstruelle ne concerne pas seulement les lycéennes et les étudiantes. Certains conseils départementaux ou municipalités l’ont déjà pris en compte, à l’instar du Conseil départemental de la Seine St Denis, ou de la ville de Montreuil.

Villiers Ville Humaine, association d’habitantes et habitants qui veulent développer le vivre-ensemble et l’entraide dans la vie communale et intercommunale à Villiers-sur-Marne, a décidé d’agir contre la précarité menstruelle :

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, nous avons organisé une collecte de produits d’hygiène intime les 6 et 7 mars, en partenariat avec l’association Règles élémentaires et le Secours Populaire.

Le succès massif de cette opération nous a démontré combien ce sujet est important, et mérite qu’on s’y intéresse toutes et tous.

C’est pourquoi, en ce 8 mars 2021, nous avons décidé d’interpeller nos collectivités locales :

·         Nous demandons au Conseil Départemental du Val-de-Marne, d’installer des distributeurs de protections périodiques bio, écoresponsables et gratuites dans tous les collèges du département, ainsi que dans les foyers  de l'ASE, les centres de PMI, les points d'accueil de la maison des adolescents et les 20 EDS dont il s’occupe.

·         Nous demandons à la ville de Villiers-sur-Marne d’installer des distributeurs de protections périodiques bio, écoresponsables et gratuites dans différents lieux publics (CCAS, Escale, gymnases, centre d’art municipal, médiathèque, etc.).

C’est en agissant à tous les niveaux que nous pourrons vaincre la précarité menstruelle !