La crise sanitaire a mis en lumière les manques cruels de moyens et de personnels dans la plupart des secteurs professionnels et l'école ne fait pas exception.
À l'école Poissonniers comme dans toutes les écoles, l'ensemble des personnels (agents d'entretiens et de cantine, enseignants, animateurs) a fait tout son possible cette année pour accueillir les élèves dans les meilleurs disposition.

Or, à quelques jours des vacances d’été, nous apprenons que le poste de directeur adjoint du centre de loisirs ainsi que plusieurs autres postes d’animateurs seront supprimés dès la rentrée prochaine.

Notre école, classée en REP (éducation prioritaire), rassemble 15 classes dont les élèves sont âgés de 3 à 11 ans. Les modalités d’accueil et les besoins sont donc très différents. Les confinements successifs ont été éprouvants pour nombre de nos élèves. En effet, il est maintenant établi que ce contexte sanitaire a accentué des inégalités qui étaient déjà présentes auparavant.

Dans un équilibre parfois fragile, nous avons pu respecter les différents protocoles. Cependant, faut-il rappeler que nous ne sommes pas encore sortis de cette période et que l’épidémie n’est pas finie ? Nous ne savons, pour l’instant, rien du contexte sanitaire de la rentrée, mais nous savons d’ores et déjà que ses conséquences sur les enfants sont et seront sévères. Et c’est dès maintenant qu’entourer les enfants est essentiel. Faut-il également rappeler l’engagement de la mairie en faveur d’un aménagement des rythmes scolaires permettant des temps périscolaires étendus et de qualité ?

Est-ce en supprimant des postes que cet engagement est tenu ? Certes non ! Ce n’est pas en détruisant que l’on répare.

Deux postes d’animateurs titulaires sont prévus pour l’année prochaine mais ces deux postes ne sont pas suffisants au regard du nombre de postes supprimés. Pour nous, le compte n’y est pas : -5 + 2 = -3.

Si le nombre de postes de cette année n’est pas maintenu, les conditions d’accueil des enfants en septembre prochain sur les temps périscolaires seront dégradées et les conditions de travail des personnels rendues encore plus difficiles.

C’est en construisant que l’on répare et nous avons, en deux ans, réussi à construire beaucoup notamment grâce à des projets portés par la mairie comme la végétalisation de la rue des Poissonniers et à l’engagement quotidien parfois colossal des personnels de l’école.

Nous ne pouvons nous résigner à laisser détruire cela en raison de restrictions budgétaire aveugles.

Supprimer des postes d’animateurs dans notre école est une décision incompréhensible.

C’est pourquoi, nous demandons que l’année prochaine et les années à venir le nombre de postes d’animateurs pour l’école des Poissonniers ne soit pas réduit et que le poste de directeur adjoint soit maintenu.