Zone rouge? Inconséquence et incompréhension dans les décisions belges.

Zone rouge? Inconséquence et incompréhension dans les décisions belges.
Pourquoi cette pétition est importante
Madame la Première Ministre,
Monsieur le Ministre Goffin,
Le 15 juin, l’Union européenne a lancé la plateforme re-open EU, avec l'objectif de fournir des informations claires aux voyageurs sur les zones à risques en situation de pandémie. Le but : permettre aux citoyens de planifier leurs voyages en toute sécurité et organiser la réouverture des frontières au sein de l’Europe. La commission a établi un cadre commun, je cite, « sur base de données épidémiologiques, la présence d’un système de soins de santé doté de capacités suffisantes pour les habitants et les touristes, ainsi qu'en matière de surveillance et de suivi, de dépistage et de traçage des contacts ». Pour quelles raisons la Belgique ne suit-elle pas ce cadre pourtant clair et commun aux autres pays européens ?
Le site diplomatie.belgium.be fait un distinguo entre voyages essentiels et non essentiels. La Belgique serait la seule à faire cette différence, ce qui ajoute de la confusion.
Lorsque l’Espagne est repassée partiellement en zone rouge début juillet, la Belgique avait annoncé la mesure avec quelques heures d’avance, pour permettre aux belges sur place de revenir, et aux personnes qui partaient, de prendre leurs dispositions. La modification de classification intervenue pour la Suisse le 1er août à 16h30, un samedi de départ en vacances, à l’heure où les vacanciers arrivent sur leur lieu de vacances, sans annonce préalable, dénote un amateurisme et un irrespect total des voyageurs. De l’aveu même du ministre Goffin, des contacts ont pourtant été pris avec les autorités suisses avant cette prise de décision. Pour quelles raisons ne pas l’avoir annoncé avant le jour des départs en vacances ?
Selon les règles édictées par Sciensano, je cite, « les zones rouges sont les villes, communes, arrondissements, régions ou pays reconfinés par le pays en question ou des zones où le risque de transmission est 10x plus élevé qu’en Belgique. Le risque de transmission est évalué sur base de l’incidence cumulée au cours des 14 derniers jours ». Dans le cas de la Suisse, et plus particulièrement des cantons du Valais et de Vaud, le taux de contamination est de 1, soit moitié moindre que le taux de contamination belge. Le suivi, le dépistage y sont meilleurs qu’en Belgique ; et les infrastructures hospitalières du pays sont meilleures qu’en Belgique. Le seul bémol est l’ouverture des discothèques, qui sont elles encore fermées en Belgique. Cette décision belge ne respecte donc ni les règles européennes, ni même les règles édictées par la Belgique en termes de détermination de zone dangereuse.
On sait maintenant que cette crise va être longue. Le moral de tous en a pris un coup. Il est indispensable pour les citoyens de pouvoir compter sur des règles de décisions claires, et que ces règles soient respectées pour ne pas ajouter de l’insécurité à l’insécurité ; au risque de voir alors d’ici quelque temps, le nombre de dépressions et autres symptômes de détresse psychologique augmenter. Il faut permettre aux gens de se ressourcer, de reprendre des forces morales tant qu’il fait beau et qu’ils peuvent profiter d’être dehors.
Madame la Première Ministre, Monsieur Goffin, nous attendons de votre part plus de clarté et de consistance dans les prises de décision ainsi qu’une adaptation aux guidelines européennes en ce qui concerne la classification des pays ; de même, nous souhaiterions que les recommandations venant des virologues soient minutieusement analysées en tenant compte de la situation réelle sur place.
Décisionnaires
- Madame Sophie Wilmès
- Monsieur Philippe Goffin