Soutenons les interventions d’étudiants auprès des personnes détenues !
Soutenons les interventions d’étudiants auprès des personnes détenues !
Appel à soutien au projet REBOND (Retour d’Etudiants Bénévoles Organisés Nationalement en Détention), porté par l’association des Anciens du Genepi
Cet appel est adressé à :
M. Emmanuel MACRON, président de la République
M. Eric DUPOND-MORETTI, Garde des Sceaux, ministre de la Justice
Mme Frédérique VIDAL, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
M. Jean-Michel BLANQUER, ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports
Mme Roselyne BACHELOT, ministre de la Culture
Mme Jacqueline GOURAULT, ministre de la Cohésion des territoires
Mme Brigitte KLINKERT, ministre déléguée chargée de l’Insertion
Mme Elisabeth MORENO, ministre déléguée chargée de l’Egalité des chances
Mme Marlène SCHIAPPA, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté
Mme Sarah EL HAIRY, secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement
Le Genepi (à l’origine, GENEPI : Groupement Etudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées) a fini par succomber à la crise qui le traversait depuis 3 ans. Quelles qu’aient été les difficultés connues ces dernières années par l’association étudiante, sa disparition a suscité un réel émoi dans l’opinion publique. Le Genepi avait pour spécificité de faire se rencontrer deux publics qui n’avaient, a priori, aucune raison de se côtoyer : les personnes détenues, d’une part, et les étudiants de l’autre. De cette rencontre, de cette ouverture, chacun tirait bénéfice. Et au-delà des individus, c’est la société elle-même qui s’en voyait grandie.
Le Genepi, pendant plus de 40 ans, a permis à environ 30 000 étudiants d’assurer des interventions bénévoles en détention auprès des personnes détenues (soutien scolaire, Français Langue Etrangère, alphabétisation, revue de presse...). Ces interventions participaient au décloisonnement entre la prison et le monde extérieur. Elles permettaient également aux bénévoles étudiants de développer une bonne connaissance du milieu carcéral et des débats autour de la prison et de la justice, sans manichéisme, et de porter ces débats au sein de la société par le biais d’actions d’information et sensibilisation du public. Pour un grand nombre de ces étudiants, leur passage au Genepi a été une expérience particulièrement forte, et souvent le déclencheur d’autres engagements, professionnels, politiques ou citoyens.
La disparition du Genepi, quelles qu’en soient les raisons, laisse un vide réel dans les prisons françaises. Mais il laisse également un grand vide dans une société où le vivre-ensemble, dans toutes ses dimensions, doit plus que jamais être défendu et s’incarner dans des actions concrètes d’ouverture à l’autre.
Le projet REBOND, initié et porté par l’association des Anciens du Genepi, a pour vocation de combler ce vide. Créer une nouvelle structure étudiante qui prendra le relais du Genepi est un projet ambitieux et de nécessité publique. Il ne pourra aboutir qu’à condition d’être soutenu à la hauteur des enjeux par les pouvoirs publics.
Nous, citoyennes et citoyens qui croyons en ce projet et partageons les valeurs qui le portent, demandons au gouvernement et aux pouvoirs publics d’envoyer un signal politique fort, notamment en dégageant les fonds nécessaires pour mener à bien le déploiement du projet REBOND à l’échelle nationale.