Pour un meilleur encadrement des maladies génétiques reconnues dans la race du bengal

Pour un meilleur encadrement des maladies génétiques reconnues dans la race du bengal
La race du Bengal est depuis plusieurs années à la mode, avec un nombre de portées et de chatons grandissant. Malheureusement cet effet de mode a un revers. On retrouve à la vente un nombre croissant de chat porteur de maladie génétique ou encore de chat atteint de ces maladies. Voire même des propositions de reproduction à partir de ces mêmes individus!
Premièrement les maladies :
Il existe deux maladies génétiques reconnues dans la race avec des marqueurs qui permettent d’être facilement testées. ( PKdef et Pra-B ) Pour rappel ces maladies peuvent menées jusqu’à la mort du chat.
- la PK-def (Pyruvate Kinase Deficiency) qui consiste en l’absence de l'enzyme pyruvate kinase entrainant une destruction précoce des globules rouges. Ceci mène à une anémie plus ou moins grave selon les individus voire la mort.
- PRA-b (Progressive Retina Atrophy - Bengal) qui entraîne une atrophie progressive de la rétine menant jusqu’à la cécité du chat vers l’âge de 2 ans.
Les autres maladies ne pouvant être décelées que par dépistage annuel échographique mais n’en sont pas moins grave ! ( HCM et PKD)
D’autres pathologies communes à toutes les races de chats doivent également être dépistées, comme la leucose féline ( FELV ) et le sida du chat ( FIV )
Deuxièmement la délivrance des documents :
Aujourd’hui pour déclarer une portée, et faire la demande des pédigrées, aucun test n’est à ce jour obligatoire chez le Bengal. Ce qui signifie qu’un chat malade peut engendrer une progéniture qui sera à son tour porteuse de cette maladie voire malade à son tour.
Ce n’est plus acceptable au vu du nombre grandissant de naissances. Chaque année, de nombreux particuliers et d’éleveurs amateurs se lancent dans l’élevage de chat du Bengal sans forcément connaître ces maladies. Il en va de la responsabilité des institutions d’informer et d’encadrer pour un élevage responsable et pérenne.
Conclusion :
Particuliers (éleveurs dérogatoires) comme éleveurs professionnels, nos chats doivent être testés pour garantir une pérennité à notre race et des chatons en parfaite santé. Les tests de santé sont régulièrement faits par les éleveurs consciencieux et en règle générale chez beaucoup d’éleveurs professionnels, la reproduction est raisonnée et responsable. Mais il faut faire encore mieux !
C’est pour cela que nous souhaitons demander au club de race et au LOOF que la notion de chat malade (homozygote pour l’allele muté du PK-def et/ou du PRA-b) soit synonyme d’une stérilisation et donc d’une interdiction à engendrer une descendance.
Dans un deuxième temps, il serait judicieux que les pédigrées soient accordés sous présentation des tests pour les maladies reconnues pour la race Bengal (PK-def et PRA-b).
Pour ce qui est des porteurs sain (porteur d’une seule allèle pour le gène muté), la reproduction ne doit pas être interdite sous peine de se priver d’un pool génétique important. Pour autant, la reproduction de deux porteurs sains ensembles doivent vivement être déconseillées voire interdites car elle comporte trop de risques de produire des chats malades.
Cette démarche est seulement née de la volonté d’un meilleur encadrement de la reproduction de chat du Bengal. La contrainte engendrée pour les éleveurs par de telles mesures est minime puisqu’un éleveur sérieux et consciencieux travaille correctement et donc teste ses chats.
Il suffira simplement lors des DSN de fournir les tests en règle pour les deux parents. Ce qui, nous pensons, est relativement acceptable au vu des enjeux et des risques.