Mesdames, Messieurs, 

En tant que porte parole de notre classe et membre officiel du BDE clandestin, je me permet de vous soumettre cette requête et réclamation des survivants de cette guerre épidémique #macronlibération, possédant également comme appui le soutien de mes camarades disparus. Nous revendiquons le droit de poursuivre (pour un temps indéterminé) le reste des cours en distanciel de manière unifiée avec le reste de la classe. Mes camarades, les temps sont durs et je crois en notre unité et en votre retour.  

Quand on parle de sécurité, on doit tout aussitôt parler du droit, car seul, le droit défini en commun, plus que la force, seul le droit permettra aux peuples khâgneux de croire et d’espérer que l’année futur sera pour tous les préparationnaires plus clément que celui qui s’achève.

La fatigue est très présente chez nos élites françaises. Oui, je parle vous mes chers compagnons de classe préparatoire. Or mes amis n'est-ce pas notre ami Sénèque qui proclamait “Le véritable bien se trouve dans le repos de la conscience.” Pour les raisons suivantes, nous nous devons de réclamer notre droit de disposer de nous-même :

- Être en distanciel nous permettrait d’éviter de longs trajets épuisants qui  diminuent considérablement notre temps de travail. De plus, notre cœur est souvent tiraillé entre le repos et l'austérité : cela permettrait d’éviter ce déchirement de l'âme. Le temps de travail serait plus flexible.

- Nous réclamons l'égalité de présence aux cours. Nous, citoyens, élites françaises, avenir de la France nous portons plus que n'importe quel autre étudiant la force de notre République. Oui mes chers camarades, nos grands parents se sont battus pour cette France, oui je parle ici de notre France qui nous assure Liberté, Egalité, Fraternité !

- Je crois et je rêve d’une classe unie et solidaire, aujourd'hui et pour le futur. mes amis, nous ne sommes plus que l’ombre de nous même, l’ombre d’une classe.

- Bien sûr mes camarades, je pense à votre bien être mental. Je sais combien il est difficile pour vous, rescapés de la pandémie, de voir vos camarades disparaître les uns après les autres. Votre solitude est la mienne, et c'est ensemble que nous réussirons à la vaincre.

Telle est mon espérance, mais le gouvernement de la prépa requiert des décisions sans attendre. J’ai tenté de définir devant vous de quelle façon pourrait s’organiser la suite des choses.

Mesdames et messieurs, nos anciens du début de ce siècle et de la fin de l'autre traduisaient leur rêve de sommeil par ces trois mots : vacances, débauche, chômage. Ils n'ont connu, ces mêmes anciens, que la concentration, le travail et l'austérité. Faisons en sorte, je vous en prie, que, par la Khâgne unie, Netflix, le sommeil et Disney + régissent enfin les temps nouveaux.

Votre porte parole : Camille Mitterand