LES FORCES DE L'ORDRE AVEC LE PEUPLE, PAS CONTRE LUI!

LES FORCES DE L'ORDRE AVEC LE PEUPLE, PAS CONTRE LUI!

LES FORCES DE L’ORDRE AVEC LE PEUPLE. PAS CONTRE LUI.
Par cet appel, nous, citoyennes et citoyens français, souhaitons poser une question solennelle à nos concitoyennes et concitoyens engagés dans les forces de l’ordre que sont la Police Nationale, la Gendarmerie et les Forces Spéciales qui leurs sont rattachées.
Pourquoi vous êtes-vous engagé.es ?
Est-ce pour protéger le peuple contre les agressions de puissances extérieures ou d’organisations délinquantes (petits malfrats, mafias, trafiquants et autres bandes organisées de voleurs ou de braqueurs) ?
Est-ce pour protéger la République dans son intégrité et préserver pour tous et pour chacun, la liberté, l’égalité, la fraternité qui en constituent le fondement ?
Est-ce pour permettre à la France de rester la Nation des droits de l’homme et du citoyen en protégeant la démocratie et la liberté d’expression ?
Est-ce bien pour cela que vous vous êtes engagées ? Est-ce bien pour cela que vous avez été recrutés et formés ? Est-ce bien pour cela que vous êtes prêts à donner votre temps, votre énergie et tout votre talent ? Est-ce pour cela que vous êtes prêt, qaund il le faut, à sacrifier vos vies de famille ? a vous mettre en danger et même, sacrifice ultime, à risquer votre vie.
Est-ce bien pour cela ?
Pour protéger le peuple dont vous etes vous-même issus. Pour permettre à chacun de continuer à vivre dignement. A faire des projets. A construire des familles. Pour faire vivre notre Nation et lui permettre de rayonner, comme patrie des droits de l’homme, aux regards de toutes les autres nations.
Est-ce bien pour cela ?
Car nous sommes pris d’un doute.
En vous voyant posés en ultime rempart par un pouvoir qui refuse le dialogue avec son peuple.
En vous voyant envoyés au front sur nos territoires pour combattre un ennemi qui ne menace ni la République, ni l’intégrité physique de nos concitoyens et n’enfreint aucune loi.
En vous voyant appliqué des ordres de répression dures et violentes, provoquant des blessures parfois graves, sur des personnes dont le seul tort est d’avoir voulu exprimer pacifiquement leur détresse et leur désespoir.
Bien sûr, nous savons faire la différence entre les actions isolées et choquantes de quelques-uns. Les débordements et les « bavures » accomplies par quelques-uns d’entre vous ne sont pas plus représentatives que ne le sont les agissements inacceptables de certains d’entre nous. Mettons de côtés ces comportements exceptionnels (bien que spectaculaire et pour cette raison repris en boucle par les médias).
Revenons au cœur de notre sujet. Au cœur de notre questionnement.
Pourquoi vous êtes-vous engagés ?
Et si vous vous êtes bien engagés pour les nobles raisons que nous avons citées plus haut. Pour protéger le peuple dont vous faite partie. Mais alors combien de temps allez-vous accepter d’être utilisés contre lui ?
Combien de temps allez-vous accepter de souffrir, physiquement et psychologiquement, de votre position, entre le marteau du pouvoir et l’enclume de vos concitoyens ?
Combien de temps allez-vous accepter de vous dresser contre vos voisins, vos amis, vos cousins, vos frères et sœurs, pour réprimer leurs protestations, faire taire leurs plaintes, étouffer leur cris et défendre un pouvoir qui refuse de les entendre et cherche à leur imposer des lois injustes.
Combien de temps avant que tout cela ne finisse mal ? Combien de temps avant que certains d’entre vous ne craquent, de la pire des façons, dans un geste désespéré, en retournant leurs armes contre le peuple ou contre eux-mêmes ?
Combien de temps avant que vous ne reveniez à la cause première de votre engagement ?
Combien de temps à avant que vous ne vous placiez derrière le peuple ? En soutien. Plutôt que contre lui.