Pour repenser la solution des examens à l’UniNe

Pour repenser la solution des examens à l’UniNe
Mardi nous, étudiant.e.x.s de l'UniNe, avons reçu une communication du rectorat de l'université de Neuchâtel concernant les examens suite à la réception des revendications de la FEN effectuées le 28 mars 2019. Ils y annoncent que les examens sont maintenus et que les échecs ne seront pas comptabilisés. Nous saluons la tentative de trouver une solution visant " l’interdiction de l’arbitraire et l'égalité de traitement".
Mais la solution du rectorat et les revendications de la FEN ne nous semblent pas remplir ces critères.
Malgré leurs volonté affichée de répondre aux besoins de tou.te.x.s les étudiant.e.x.s, le rectorat ainsi que la FEN ne s'adressent en fait, qu'aux personnes ayant le temps, les moyens, le lieu et la disponibilité mentale pour effectuer leur semestre "comme si rien ne changeait". Cette façon d'adapter les examens ne prend pas en compte les intérêts des étudiant.e.x.s les plus concerné.e.x.s par les changements liés au COVID-19.
De nombreuses personnes auront le "choix" entre travailler d'arrache-pied avec des horaires impossibles ou redoubler.
C'est le cas des personnes mobilisées par l'armée ou la protection civile, des personnes qui n'ont pas d'espace de travail adapté chez elles, de celles qui doivent garder des enfants, de celles qui prennent soin de leurs proches ou qui tombent malades, de celles qui n'ont pas les moyens d'avoir le matériel informatique nécessaire ou la connexion adéquate et de celles qui sont bouleversées par l'exceptionnalité de la situation.
De plus, le coût des études étant extrêmement élevé, pour beaucoup, redoubler n'est pas une option.
Le même problème survient en cas d'engagement professionel et/ou académique déjà pris pour l'année prochaine.
Le redoublement "gratuit" demandé par le FEN et accordé par le rectorat n'est donc pas suffisant.
En effet, beaucoup d'étudiants se trouvent actuellement dans un état d'épuisement moral. La situation actuelle impacte évidemment encore plus la santé mentale des étudiant.e.x.s, déjà détérioré en période "normale". Pouvons-nous dès lors accepter que l'université n'agisse pas suffisamment pour réduire le stress et la précarité étudiante à un moment où cela est si nécessaire?
Pour toutes ces raisons, nous demandons que le système d'examens de la session de juin 2020 soit repensé. Nous demandons un prise en compte de tous les cas individuels et une solution réellement égalitaire.
Nous nous devons de trouver une solution à la hauteur de la situation. Les retombées de cette crise impactent tout le monde mais avant tout les plus précaires. Il est temps de prendre des décisions réellement solidaires !
À signer et diffuser, pour que personne ne soit laissé de côté !