Chers concitoyens, 

Alors que nous sommes à nouveau rivés à un choix qui n'est pas le nôtre, je vous adresse mes voeux d'espoir. 

Dans une dizaine de jours, nous devrons à nouveau sacrifier nos convictions et trancher entre deux périls. Ils ont pour dénominateur commun l'inaction climatique et le mépris de la justice sociale. Ils ont pour divergence ultime le respect de la Constitution et la préservation de la démocratie. 

Contre Marine Le Pen, je voterai Macron pour prévenir notre République des dangers illibéraux et liberticides dont nos voisins européens n'ont que trop bien témoigné. 

Toutefois, ce vote est soumis à condition. Monsieur Macron, épargnez-vous vos séductions électorales : elles sont inaudibles dans le capharnaüm de votre mépris pour la Convention climat. Engagez-vous à prendre les réformes qui s'imposent. On vous dit féru de littérature : peut-être devriez vous lire le rapport du GIEC, et les programmes des candidats écologistes et insoumis. 

Pour un quinquennat constructif, pour qu'à la violence des ronds-points succède la concertation à tous les carrefours de la décision publique, pour que l'extrême droite n'accède plus jamais au second tour d'une élection, nous privant de la possibilité même de choisir : 

Le 24 avril, je vote Macron. Ceci n'est pas un vote d'adhésion.