Le 11 juillet 2022, à 3h15, un feu s'est déclaré à l'entrée du complexe sportif André Fresnais, au pied des immeubles de la rue Michel Gérard.

L'objet des flammes : plusieurs poubelles entreposées à l'entrée du parking du centre sportif, à 5 m des habitations, sous des arbres vieux de plusieurs dizaines d'années.

La cause : le contenu des poubelles, mélange de déchets variés issus d'une fête illicite s'étant tenue sur les terrains du centre jusqu'à 2h du matin - bouteilles, restes alimentaires brûlants, braises (?).

Les conséquences : réveil des habitants du quartier à 3h15, intervention des pompiers et de la police, déchets brûlés, intervention des équipes de nettoyage, endommagement des équipements publics et brûlage des arbres. Les riverains ont toutefois eu de la chance dans leur malheur. Le bilan aurait pu être bien plus lourd si le vent avait soufflé en direction des arbres et du terrain enherbé voisin, propice aux flammes en cette période de sécheresse... et si personne ne s'était réveillé à 3h15 du matin juste après le départ de feu pour appeler les pompiers.

Cet incident n'est malheureusement pas anecdotique. Ce n'est que le dernier d'une longue liste...

En effet, depuis maintenant plusieurs années, le complexe sportif André Fresnais est le théâtre de plusieurs activités illégales, source de nuisances quotidiennes pour les riverains (habitations et maison de retraite), connues et reconnues par la mairie... qui ne fait rien.

Des mineurs à dos de motocross en piteux état, s'amusant à faire des rodéos dangereusement mortels et bruyants tous les jours de la semaine, à proximité des terrains de sport, frôlant de quelques centimètres les familles, cyclistes, piétons et joggeurs. Une police municipale qui ne peut intervenir, faute de temps, de moyen et par crainte de provoquer un incident en faisant fuir les coupables.

Des conducteurs de scooters et motocross s'amusant à emprunter le skatepark de la Poterie, jusqu'à finir par le condamner à la destruction faute de protection efficace, et surtout de réparation par les services municipaux.

Des familles entières s'appropriant le complexe durant le week-end pour y organiser des barbecues et pique-niques géants se terminant en soirée jusqu'à 2h du matin sans que la police n'intervienne (là encore faute de temps et de moyen). Des familles qui n'hésitent pas à briser le cadenas pour se garer sur le parking du complexe (fermé le dimanche), et à se garer sur les trottoirs, plates-bandes et zones enherbées, sans aucune crainte de se faire verbaliser. Des familles qui disposent même de l'aval implicite de la mairie, qui leur met visiblement à disposition des poubelles et finance le nettoyage des restes de soirée et de défections dans les espaces naturels (car il n'existe pas de WC publics...) le lendemain matin.

Des nuisances sonores, de jour comme de nuit, qui fatiguent et stressent les riverains.

Des équipements sportifs dégradés et détruits, privant de ce fait des enfants et adultes de profiter pleinement du centre.

Une désertion du centre sportif par certains usagers désabusés, qui ne veulent pas être exposés aux risques d'accidents ou en venir aux mains avec les fauteurs de troubles.

Des impacts financiers non négligeables pour la commune (entretien, réparation...).

Une mise en danger de la vie des utilisateurs du centre, frôlés par les motocross et scooters artisanaux.

Et maintenant un départ d'incendie menaçant directement les habitants voisins et la végétation alentour.

 

Assez. Assez. ASSEZ !

Nous demandons à la mairie de prendre ses responsabilités. C'est au maire de maintenir l'ordre public sur son territoire. C'est aux élus de défendre l'intérêt général.

A ceux qui pensent que toute cette histoire ne les concerne pas, détrompez-vous. Qui paie l'intervention des pompiers, l'entretien des espaces publics (nettoyage et ramassage des déchets et défections toutes les semaines), la réparation des équipements sportifs endommagés ? Vous, vos impôts. Ne pensez-vous pas que cet argent pourrait avoir une autre utilité ?

A ceux qui tenteraient de cliver le débat en opposant gentils et sympathiques usagers défavorisés avec riverains grincheux, riches et réactionnaires, abstenez-vous. Une politisation de la situation serait non seulement fausse (les riverains et usagers ne relèvent pas d'une unique classe sociale ou d'un même courant politique), mais surtout inutile. Nous espérons donc que ce sujet ne sera pas un nouveau prétexte à l'agenda politique droite/gauche, mais sera traité tel quel, c'est-à-dire un problème COLLECTIF de démocratie.

A ceux qui pensent que les riverains "exagèrent", prenez le temps de la réflexion. Comment expliquer à vos enfants qu'ils ne peuvent plus utiliser le skatepark à cause de personnes qui le détruisent sans que personne n'intervienne ? Comment leur expliquer qu'il faut qu'ils respectent les règles de vie commune et de respect alors que celles-ci sont bafouées, en plein jour, devant chez vous ? Comment rassurer votre famille réveillée par un incendie à 3h20 du matin au pied de son appartement, après qu'elle ait enfin réussi à s'endormir à 2h du matin avec la fin de la musique ? Comment rassurer vos grands-parents et parents que vous avez placé dans la maison de retraite adjacente au centre sportif ? Comment comprendre que vous ayez une amende pour stationnement gênant en centre-ville alors que tout le monde le fait allègrement dans votre quartier sans aucun souci ? Comment accepter d'être dérangé de jour comme de nuit ? Comment la ville peut-elle prôner le "vivre-ensemble" en laissant une minorité pourrir la vie de la majorité ? Comment peut-on prétendre être dans un Etat de droit dans une telle situation de non-droit ?

Ce n'est pas la ville que nous souhaitons.

Ce ne sont pas les principes que nous défendons.

Un centre sportif n'est pas un circuit de motocross/scooters, ni une boîte de nuit de plein air, ni une déchetterie.

La mairie s'est rendue complice et responsable de cette situation en refusant d'agir depuis plusieurs années, et en offrant même aux contrevenants les moyens de persister (fourniture de poubelles, financement du nettoyage aux frais du contribuable). Son attention s'est en effet concentrée sur l'aménagement du parking relais et du terminal du bus (au prix d'ailleurs d'une artificialisation des sols) en oubliant la vie et la sécurité du quartier.

 

Les services municipaux - pompiers, policiers, jardiniers, agents d'entretien, éboueurs - en font également les frais.

Nous demandons a minima :

1/ l'adoption immédiate d'un arrêté municipal interdisant tout barbecue et usage du feu en plein air et rappelant l'interdiction de toutes nuisances sonores et lumineuses de jour comme de nuit (utilisation d'enceinte, amplificateurs, micros, spots...) ainsi que de l'utilisation d'engins à deux-roues motorisés dans l'enceinte du centre sportif ;

2/ la réparation de la barrière du parking du centre et du skatepark ;

3/ le renforcement des équipes de police (tant d'un point de vue matériel qu'humain) et l'intervention SYSTEMATIQUE en cas de nuisances signalées par les riverains (motocross et fêtes illégales) ;

4/ la simple application de la loi pénale : dressage de PV d'infraction pour tapage diurne et nocture, stationnement gênant, abandon de déchets, endommagement d'équipements publics, pollution, mise en danger de la vie d'autrui et poursuites pénales.

Il est grand temps que le centre sportif retrouve sa vocation première et que ce qui reste d'espace naturel soit préservé.

La Poterie brûle. La mairie attisera-t-elle les braises ou saura-t-elle éteindre les flammes ?