Cette session-ci, tous comme des milliers d'autres étudiants de l'université, j'ai accepté d'expérimenter. J'ai accepté de faire partie d'une expérience jamais tentée auparavant, celle de ne suivre aucun cours dans une classe, de ne jamais se trouver face au professeur. J'ai volontairement pris un énorme risque, un risque plus grand que ce à quoi il ressemblait au tout début. 

Nos futures carrières professionnelles sont en péril et pourquoi? Parce que nous n'avions pas d'autres choix. Donc, dans l'espoir de terminer nos études dans les temps nous avons dû faire avec et avaler la pilule. Pour certains, il ne s'agit même pas d'une question de temps, mais d'une question d'argent. En effet, un cours échoué peut facilement engendrer un refus d'admission à un programme ou cycle supérieur et par le fait même, les chances que des élèves abandonnent leurs études augmentent et ceux pour qui la motivation est encore présente, ils auront à débourser plus. Le niveau d'éducation ne favorise pas autant l'apprentissage pour les étudiants malgré que les frais demeurent les mêmes. Nous sommes ébranlés et stressés par la situation. Les inquiétudes et le stress auxquels nous faisons face ont gravement affectés les résultats scolaires de plusieurs de nos cours de la session automne 2020.

Alors que le Québec enregistre ses pires bilans et que la santé mentale des jeunes est à son plus bas, l'université va de l’avant avec ses épreuves.

Il serait raisonnable de comparer la situation à un concours. Le concours de qui est le moins affecté par les circonstances actuelles. Qui a les voisins les moins bruyants? Qui a l'espace de travail le plus confortable? Qui présente le moins de symptômes dépressifs? Mais pour le moment, parlons de ce qui peut être fait tout de suite, pour sauver cette session désastreuse.

Oui certaines mesures ont été mises en place, les professeurs font de leur mieux pour être à notre disposition, des bibliothèques et locaux sont restés ouverts, mais ce n'était pas assez.

Oui nous sommes adultes et responsables, oui nous sommes persévérants, mais nous sommes aussi des êtres humains, lesquels sont présentement mentalement, physiquement et émotionnellement à bout.

Pour pallier à nos fameux acolytes qui sont déjà de retour pour la plupart; stress, anxiété et insomnie quelque chose peut être fait.

NOUS DEMANDONS UN CHANGEMENT DANS LE SYSTÈME DE NOTATION DE L'UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL. NOUS SOUHAITONS AVOIR LA POSSIBILITÉ DE CHOISIR LA MENTION SUCCÈS/ÉCHEC POUR TOUS LES COURS AUXQUELS NOUS NOUS SOMMES INSCRITS À LA PRÉSENTE SESSION.

svp, AIDEZ-NOUS À RÉUSSIR!