L’uniforme à l’école : un passeport pour la liberté, l’égalité et fraternité ! 

Notre pays connait aujourd’hui des fractures sans précédent. Les inégalités sociales s’accentuent, l’assimilation de nos nouveaux concitoyens ne se fait plus, l’individualisme prospère.

Cette situation crée le délitement de notre communauté nationale. Chacun vit pour lui en fonction de la communauté qu’il a choisi ou, pire, qui lui est imposée.

À cela s’ajoute le peu d’espoir d’un peuple qui ne croit plus en l’avenir.

La nature ayant horreur du vide, cette fracture a ouvert grand la porte à des formes de religions rigoristes, s’appuyant sur des textes d’un autre âge. Elle a également permis l’expansion du harcèlement facilité en cela par les réseaux sociaux. Et enfin, elle a poussé au repli sur soi et aux agressions intercommunautaires.

Au milieu de ce brouhaha nauséabond se trouvent nos enfants, les enfants de la Nation, ceux-là même qui mèneront dans quelques années notre pays à sa réussite ou à sa perte. Prendre conscience de cela, c’est raisonner à moyen et long terme. Mais c’est surtout comprendre la responsabilité que nous avons, nous, adultes.

En ce sens, il me parait essentiel de prendre des mesures simples et rapides.

La toute première serait d’imposer l’uniforme à l’école. Une tenue unique pour chacun qui briserait les barrières ethniques, sociales et religieuses. Chaque jeune se retrouverait à représenter non plus la communauté à laquelle il est assigné mais la communauté scolaire à laquelle il appartient.

Il serait ainsi formé à composer une communauté nationale avec ses pairs, assise sur un même socle de valeurs et un destin commun.  

Grâce à cette mesure, il n’y aurait plus d’atteintes à la laïcité, une diminution du harcèlement scolaire et l’effacement des conditions sociales durant le temps scolaire.

Ce serait donc une bouffée d’oxygène non seulement pour les jeunes mais également pour les équipes éducatives et très certainement, à court terme, une diminution des agressions qui aujourd’hui gangrènent notre quotidien.

À ceux qui y voient la dépossession de l’identité de l’élève et l’effacement du pluralisme qu’ils sachent que le sens du collectif est le meilleur allié de la paix et de la fraternité. Peut-être serait-il temps d’apprendre à nos enfants ce qui nous rassemble et non plus ce qui nous rend différent, de leur apprendre la fraternité ! 

Décider du port de l’uniforme est une action simple. Pourtant la prendre, c’est offrir à nos enfants de vivre notre devise : la liberté, l’égalité et la fraternité ! 

Nous le leur devons ! C’est notre devoir !

Marie Vignal

Assistante sociale en milieu scolaire