Nous, membres de la société civile, activistes engagés, regroupés en Consortium des organisations de défense des droits humains, 

Avions appris (avec peine) depuis le 2 juin 2022, le décès inopiné de Mme Alice Iyanya à Goma, de suite des coups et blessures (sources : témoignages récoupés) lui infligés par son mari, alors qu'elle était à sa 18 ème semaine de grossesse. 

Dans la soirée du 5 juin, nous avions appris l'arrestation de l'accusé et son transfèrement au parquet de grande instance pour raison d'enquête. 

Tout en déplorant cette séparation brutale d'une mère avec ses 3 enfants, nous demandons ce qui suit :

• Au Pouvoir judiciaire :  l'ouverture d'un procès public dans les meilleurs délais en vue d'élucider les circonstances qui ont conduit à la mort de Alice Iyanya 
• Au Pouvoir exécutif : la mise à disposition des moyens matériels et financiers qui permettront le déroulement rapide du procès tout en apportant un soutien moral et financier à la famille de la victime pour que les obsèques dignes soient organisées conformément aux prescrits de l'alinéa 3 de l'article 14 de la Constitution 

  "les pouvoirs publics prennent des mesures pour lutter contre toute forme de violences faites à la femme dans la vie publique et dans la vie privée".

• Au Pouvoir Législatif : l'adoption rapide d'une loi réprimant les violences domestiques et la vulgariser.
• A l'opinion tant nationale qu'internationale : de se mobiliser pour que justice soit faite, de soutenir moralement les cas dénoncés et les orienter auprès des organisations spécialisées dans l'accompagnement approprié des victimes.

Fait à Goma, le 6 juin 2022.

Les signataires 

Le consortium des organisations de défense des droits humains, les chercheurs indépendants,   universitaires et activistes basés en RDC