Injonction de rapidité = superficialité et malhonnêteté !

Le volume horaire prévu pour l’épreuve d’Humanités-Littérature-Philosophie en fin de première est plus qu’insuffisant. En effet, l’épreuve – une question de commentaire et une question de réflexion, le tout en deux petites heures – est infaisable et irréaliste.

Même nous, professeurs adultes, devant les sujets zéro, nous ne voyons pas comment nous pourrions rédiger quelque chose en ce temps imparti ! Le programme, très exigeant, s’inscrit dans un temps long et porte sur des textes anciens (de l’Antiquité au 18e s.) : l’épreuve de fin de 1ère ne correspond pas à ces ambitions !

Plus encore, ce format est profondément injuste : injuste à l’égard des autres spécialités qui auraient une épreuve plus cohérente et permettraient à des candidats d’avoir des notes maximales ; injuste à l’égard du travail fourni par les élèves pendant toute l’année ; injuste pour les plus fragiles qui n’ont pas la sérénité pour comprendre des textes difficiles ; injuste pour les meilleurs qui n’ont pas le temps de montrer leurs qualités.

Deux heures de surveillance de plus ne coûteraient rien financièrement à l’institution… Or, ce qui se profile actuellement, c’est de compenser une absurdité originelle par une bienveillance arbitraire et mensongère, profondément injuste et aucunement profitable à la formation des esprits. Que tous, élèves et professeurs, puissions travailler honnêtement !

Nous réclamons l’allongement de l’épreuve à 4 heures.