Gardez les groupes intacts pour les B2 journalisme !
Gardez les groupes intacts pour les B2 journalisme !
Pourquoi cette pétition est importante
Quelques mois avant la rentrée scolaire, alors que certains travaillent (aussi bien en stage qu’en job d’été) et que d’autres se la coulent douce pendant leurs vacances, une menace plane sur le bon déroulement de notre deuxième année de bachelor.
En effet, l’organisation de nos classes telle qu’on la connaît risque de changer du tout au tout.
En début de première année, notre promotion a été divisée en deux demi-groupes afin de faciliter l’enseignement de certaines matières. Cette scission a notamment permis une instruction plus proche des élèves, qui ont pu profiter d’un plus grand temps d’échange avec leurs enseignants et donc de meilleurs conseils pour pouvoir perfectionner leur technique.
Un autre avantage non négligeable de cette séparation est la formation de plusieurs groupes d’étudiants au sein des demi-groupes. Des groupes variés, de tailles diverses mais partageant tous l’envie d’apprendre ensemble.
Cependant, l’ISCPA a pour plan de remodeler de A à Z ses sous-groupes en vue de la nouvelle année scolaire. Pour citer Patrick Girard, directeur de la pédagogie, « On [l’école] va tout brasser ».
Il faut savoir que ce « brassage » ne sera pas sans conséquences.
Au cours de cette deuxième année, nous [les élèves] serons amenés à accomplir des projets de groupe conséquents, tels que des magazines d’une douzaine de pages à créer de toutes pièces et devant être rendus à intervalles régulières. Ces travaux nécessitent une certaine cohésion entre les élèves formant les différentes équipes. Cette harmonie, nécessaire pour mener à bien un travail d’une telle ampleur, est une chose déjà présente dans les groupes préexistants.
Si les membres d’un groupe devant réaliser un projet commun se connaissent au préalable, leurs forces et leurs faiblesses sont déjà connues de leurs camarades, ce qui facilite grandement la répartition des tâches au sein de l’équipe. De plus, la façon de travailler de chacun.e est connue de tous et permet d’éviter à l’avance divers problèmes en adaptant la charge de travail à chaque personne.
Lorsque plusieurs personnes devant travailler ensemble pour un projet se connaissent au préalable, leurs forces, leurs faiblesses ainsi que leur façon de travailler sont connues des autres membres du groupe, ce qui peut aider à pallier différents problèmes pouvant survenir au cours de la réalisation du projet et facilite sa complétion dans de bonnes conditions.
Outre les conséquences de ce remaniement des classes sur le bon déroulement des futurs projets de groupe, ce mélange aura également un impact psychologique non négligeable sur la population estudiantine.
Il va sans dire que les études secondaires sont pour beaucoup la porte d’entrée menant à l’indépendance. L’entrée dans un nouvel établissement comprend souvent l’arrivée dans une nouvelle ville inconnue, et demande d’apprendre à vivre seul dans un appartement après avoir vécu toute notre vie chez papa-maman.
Cette période de transition se révèle être une véritable épreuve chez certains élèves, pour qui trouver une balance entre études, vie personnelle et bien-être est un défi au quotidien. L’un des meilleurs remèdes contre cette solitude et les pertes de motivation qu'elle peut engendrer : le soutien de ses amis.
L’être humain fonctionne par habitudes, et a besoin d’une certaine stabilité et de repères dans son environnement afin de se développer. La présence de ses amis au quotidien constitue un élément de réconfort pouvant l’aider à surmonter les périodes de stress ou de baisse de moral. Alors que la famille de l’élève est loin (voire très loin dans certains cas), ses amis jouent un rôle de substitution en lui prodiguant le soutien et l’affection dont il ou elle pourrait bénéficier à la maison.
La théorie de la motivation, fondée par le psychologue Abraham Maslow dans les années 1940, démontre l’importance de la présence de ses amis au quotidien. Cette théorie établit une « hiérarchie des besoins » de l’être humain, allant des besoins physiologiques (boire, se nourrir, respirer, dormir…) jusqu’à l’accomplissement de soi par des activités créatives. Représentée sous forme de pyramide — le terme de « pyramide de Maslow » vous est peut-être familier — elle place le sentiment d’appartenance (à une famille, un groupe, une tribu, etc.) comme troisième besoin le plus important pour le développement sain de l’être humain.
La théorie de Maslow explique également que les individus privés de ce sentiment d’appartenance à un groupe, ou dont le sentiment est altéré, sont susceptibles de souffrir d’isolement, d’anxiété sociale ou de dépression.
Être entouré des personnes qui nous sont chères nous rend plus heureux, et être heureux nous rend plus productif·ves dans notre travail. C’est ce que démontre cette étude de l’Université de Warwick, au Royaume-Uni. Les recherches de son département en économie ont affirmé en 2015 que des individus heureux sont en moyenne 12% plus productifs et travaillent plus rapidement que d’autres se sentant moins bien.
Notre demande est donc simple : dans un souci d’efficacité et de pragmatisme, mais aussi pour protéger le bien-être des élèves, il faut éviter à tout prix ce brassage avant qu’il n’ait lieu et laisser les demi-groupes intacts pour l’année scolaire à venir.
Nous espérons que cette demande aboutisse en notre faveur.
Merci de l’attention que vous nous porterez,
Les futurs B2 Journalisme.