Réformons les modalités de nomination des professeurs des Lycées français à l'étranger !

Réformons les modalités de nomination des professeurs des Lycées français à l'étranger !
Pourquoi cette pétition est importante
Je suis professeur d’Histoire-Géographie, enceinte et séparée de mon époux de nationalité italienne par près de 700km.
En effet, mon époux est fonctionnaire régional à Bologne où il réside. Nous sommes pacsés depuis juin 2017 et mariés depuis août 2018.
Depuis septembre 2017 je demande chaque année un poste en lycée français en Italie afin de pouvoir vivre durablement auprès de mon époux.
Malheureusement, après trois ans de disponibilité (congé de l’Éducation nationale sans aucun revenu), n’ayant pas obtenu de poste temporaire (contrat de résident trois ans renouvelable deux fois maximul depuis la circulaire de 2019), j’ai dû recommencer à travailler en France en septembre car j’avais des difficultés financières.
Je suis enceinte, séparée de mon époux, les bus entre la France et l’Italie ne fonctionnent plus en raison du covid. Je ne peux donc pas rentrer en Italie et j’ignore même si je pourrai le faire pour Noël.
Toutes mes démarches auprès de mon syndicat (SNES Italie, SNES Hors de France), auprès du ministre de l’Éducation nationale et du Secrétaire d'État aux Français de l'Étranger n'ont produit aucun résultat voire aucune réponse. Je ne disposerai donc pas d'un poste de travail en Italie à la rentrée prochaine pour pouvoir vivre avec mon époux alors que mon bébé doit naître au printemps.
Pire encore : le Lycée Stendhal de Milan m'a informée qu'aucun départ en retraite d'enseignant n'aurait lieu avant cinq ans !
Pourquoi faut-il attendre des départs en retraite pour que les postes soient libérés ?
Pourquoi les collègues en poste en lycée français ne voient-ils pas leur contrat cesser au bout des six années limites mentionnées par la circulaire de 2019 qui impose à tout enseignant en poste en Lycée français de retourner enseigner en France une fois cette période de séjour effectuée ?
Pourquoi l’AEFE, le ministère des Affaires étrangères, l’Éducation nationale et les proviseurs des lycées français d’Italie tolèrent-ils la reconduction tacite pendant des années des contrats d’enseignants arrivés en poste en lycées français avant la circulaire de 2019, alors que d’autres enseignants jeunes, mariés à des locaux, avec des jeunes enfants (ou à naître comme dans mon cas) sont contraints d'attendre leur départ en retraite pour espérer avoir une vie de famille normale ?
Pourquoi la circulaire de 2019 ne s’applique-t-elle pas aussi aux enseignants arrivés en poste avant 2019, qui sont résidents depuis souvent plusieurs dizaines d’années et dont les enfants grands pourraient supporter plus facilement une séparation géographique qu’un bébé de quelques mois ?
Cette situation injuste qui protège une caste d'enseignants privilégiés et en abandonne d'autres à leur triste sort, les coupant de leur conjoint ou les condamnant à vivre pendant des années sans revenu, doit cesser !
Il n'est pas normal que certains enseignants puissent profiter pendant des dizaines d'années de postes de résident ou de postes locaux, d'un salaire français ou d'un salaire local, sans que les chefs d'établissement et leur hiérarchie ne se préoccupent du sort des professeurs-fonctionnaires qui attendent un poste !
Il est inique et indécent que l'administration reconduise tacitement les contrats des enseignants arrivés en poste avant la circulaire de 2019 ! Un roulement des professeurs doit être assuré dans les lycées français !
Votez pour cette pétition afin d'obliger la représentation nationale à se saisir de ce problème et à pousser jusqu'au bout la logique de la limite des six années en l'appliquant à TOUS LES ENSEIGNANTS EN POSTE en lycée français, et non simplement aux derniers arrivés, et donc aux plus jeunes en train de créer leur famille !