Examens et rentrée des étudiants de licence droit de l'Université Clermont Auvergne

Examens et rentrée des étudiants de licence droit de l'Université Clermont Auvergne

Monsieur le Doyen,
En France, depuis plusieurs jours, plus de 200 000 nouveaux cas de Covid-19 sont rescensés quotidiennement. Le taux d’incidence et le taux de contamination des 20-30 ans est de plus en plus elevé. Face à l’urgence de la situation, le ministère de l’enseignement supérieur prévoit, dans une circulaire du 29 décembre, l’oragnisation d’une session de substitution pour les canditats positifs au Covid-19 et se retrouvant dans l’impossibilité de composer à une ou plusieurs épreuves.
Pourtant, votre décision est claire : les examens auront lieu en présentiel, et aucune épreuve de substitution n’est prévue pour les étudiants positifs au Covid, dont la période d’isolement concorde avec la période d’examens. Après tout, pourquoi les étudiants positifs au Covid seraient-ils traités différement des autres absents ?
Voici pourquoi :
1-La majorité des étudiants disent ne pas vouloir se faire tester par crainte d’un résultat positif qui les empecheraient de se présenter aux examens. Pire encore, d’autres témoignages d’étudiants clermontois sont clairs : mieux vaut se présenter aux partiels en étant positif plutôt que d’être défaillant et de finir aux rattrapages en juin. En ne prévoyant pas d’épreuve de substitution pour ces étudiants positifs au Covid, vous ne nous laissez pas le choix. Vous obligez ces étudiants à venir composer aux examens et à contaminer leurs camarades de promotion durant les partiels. La promotion de L3 deviendra sans doute un cluster géant d’ici le 10 janvier. De plus, même si nous sommes en majorité vaccinés, le vaccin n’empeche pas de contracter le Covid, ni de le transmettre. Il y a donc une réelle inquétude quant à la forte probabilité (nous pouvons même parler de certidude) d’être contaminés par le virus. Cette inquiétude est d’autant plus élevée pour les étudiants à risque, où ceux vivant avec des personnes à risque.
2-Vous n’êtes pas sans savoir que les étudiants de L3, d’ici quelques mois, vont devoir candidater en vue de l’obtention d’un master. Pensez-vous réellement qu’un directeur de master, face à un étudiant qui serait défaillant dans une ou plusieurs matières, prendra la décision de l’accepter au sein de sa composante ? Refuser de mettre en place une session de substitution, c’est également compromettre l’avenir universitaire et professionnel des étudiants.
3-Nous sommes conscients du manque de moyens dont souffrent les univeristés. Cependant, le protocole santiaire mis en place est insuffisant, et ne permet pas d’assurer la sécurité des étudiants lors des examens et des cours. Il n’y a pas assez de gel hydroalcoolique mis à disposition dans les batiments (plus particulièrement sur le site de la Rontonde), certains amphithéatres ne peuvent être aérés correctement faute de ventilation ou de fenêtres et le port du masque n’est pas systématiquement respecté par les étudiants et les surveillants. Aussi, le système d’appel avant chaque partiel nous oblige à nous rassembler devant l’entrée des amphithéatres afin de pouvoir entendre notre nom. Nous nous retrouvons donc à être plus d’une centaine d’étudiants collés les uns contre les autres pendant une quinziane de minutes avant chaque examen.
4-Selon le Conseil scientifique, le pic de la 5ème vague de Covid-19 devrait intervenir mi-janvier. Le maintien de la rentrée au 10 janvier serait alors un risque important pour tous : étudiants, enseignants et personnel administratif.
Pour toutes les raisons exposées ci-dessus, nous demandons :
-La mise en place d’une session de substitution pour les étudiants positifs au Covid-19 qui ne pourraient se présenter aux examens car soumis à l’isolement, conformément à la circulaire du 29 décembre 2021 publiée par le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
-Le renforcement du proticole sanitaire mis en place ainsi qu’un encadrement strict de celui-ci.
-Le report de la rentrée universitaire dans le cas où la situation sanitaire viendrait à s’aggraver
Très respectueusement,
Les étudiants de Licence Droit de l’Université Clermont Auvergne