Monsieur Macron, où êtes-vous ?

Récemment, index pointé en direction des gilets jaunes vous les défiiez en ces termes «qu'ils viennent me chercher»

Ils sont venus mais vous n'étiez pas au rendez-vous. Il fut un temps où l'on perdait tout honneur que de provoquer un adversaire en fuyant la confrontation. C'est quoi être un CHEF d’État pour vous ?
Un fanfaron du style «Retenez-moi ou je fais un malheur» ou un vrai CHEF qui devance ses troupes et combat ?

Vos provocations, par petites phrases méprisantes dignes d'un collégien mais pas d'un président de la République, votre arrogance et votre prétention ont agressé le Peuple.

Votre stratégie d'attente, espérant le pourrissement de la mobilisation citoyenne, a été le meilleur moyen pour favoriser la détermination des citoyens et donner aux casseurs de la République l'occasion de déverser leur haine et d'acter leur violence.

Vous n'avez pris en compte les revendications initialement pacifiques du Peuple qu'après les violences que l'on connaît. C'est grave car vous délivrez un message très clair au Peuple de France : «sans violence vous n'obtiendrez jamais rien de moi »

Stratégie très dangereuse dont on constate le résultat et vous êtes, vous et votre Gouvernement, les seuls responsables de cette violence.

Afin de ramener le calme, dos au mur barricadé dans votre bunker Élyséen, vous quémander aujourd'hui l'aide de ceux que vous avez méprisés depuis dix-huit mois – les citoyens – et tout ceux que votre hégémonie présidentielle a volontairement écartés de la concertation – syndicats, partis d'opposition, associations... C'en est presque indécent.

Non, Monsieur Macron, cette stratégie du pourrissement ne fonctionne plus. Le peuple n'est plus dupe des beaux discours alambiqués. Le Peuple ne se laissera plus duper par quiconque.

Ce Peuple, que vous avez tant méprisé, a enfin compris qu'il était abusé non seulement par les pouvoirs, présent et passés, mais aussi par les médias qui, parce qu'ils sont eux aussi soumis à la finance et à la rentabilité, sont indirectement complices.

Plus dupes non plus des syndicats qui n’œuvrent souvent que pour le supposé intérêt des salariés qu'ils sont censés représentés et la protection de leurs acquis même si cela crée des inégalités, injustices, oppositions et divisions entre les différentes catégories de salariés, au dépend de l'intérêt général et du bien commun.

Quant aux partis politiques qui se sont succédés alternativement depuis 50 ans, ils n'ont jamais su comprendre ce Peuple des « petites gens » et n'ont jamais eu de vision du Monde en anticipant le devenir autrement que dans une démarche létale du toujours plus de croissance, où la finance et le profit l'emportent sur l'humain et sa survie sur une Planète géographiquement limitée et agonisante.

Les conséquences en sont que le Peuple n'a plus confiance en ses dirigeants, parlementaires et institutions mais, plus grave encore, dans les structures intermédiaires incapables de jouer leur rôle. Celui d'éclairer «ceux dans haut» sur la réalité de «ces gaulois d'en bas».

Raison pour laquelle aujourd'hui vous Monsieur Macron, président de la République, vous êtes seul, directement confronté au Peuple. Vous aurez beau utiliser les habituels fusibles que sont les membres du Gouvernement, cette fois ce ne sera pas suffisant.
Ne comptez pas non plus sur vos amis maîtres de la finance ; bien silencieux semble-t-il..

Vous devez en tirer des conclusions, en urgence, car il semble clair que notre Constitution n'est plus adaptée au monde actuel et encore moins aux aspirations des français.

Elle n'est plus adaptée à ces Gaulois réfractaires aux empereurs tout puissants installés au sommet du Colisée Élyséen jouissant des munera !
Le Peuple ne veut plus être jeté dans l'arène de la mondialisation et y être dévoré par les lions de la finance.

C'était méconnaître l'Histoire des Peuples de France pour imaginer que cela puisse perdurer.
C'était oublier que ce sont les peuples libres qui font l'Histoire.

Christian MARCH – retraité Citoyen -