Augmentez le nombre de place au concours de l'enseignement de l'EPS.

Augmentez le nombre de place au concours de l'enseignement de l'EPS.
Pourquoi cette pétition est importante
Nous sommes étudiants du Master des Métiers de l'Enseignement, de l’Éducation et de la Formation (MEEF), et passons le CAPEPS. C'est à dire le concours pour devenir des enseignants d'EPS. Soutenus par L'ANESTAPS : https://anestaps.org/
Dans le cadre de son plan de diminution du nombre de fonctionnaires, le Président Macron ampute le CAPEPS pour le secteur public de 170 places (de 800 à 630) et de 22 places pour le secteur privé (de 100 à 78). Cette mesure n'est pas compréhensible...
En effet, en temps que futurs enseignants, nous ne pouvons que plébisciter la mesure « CP à 12 », en effet celle-ci pourra ainsi renforcer les acquis initiaux des élèves que sont lire, écrire et compter. Néanmoins qu'en est-il de la motricité des élèves et leur pratique physique ? En effet pourquoi diminuer ainsi le nombre de places au CAPEPS ? Le président Macron désire diminuer le nombre de fonctionnaires, et cela dans une période où le chômage continue de grimper, où l'école va mal, ce plan social est-il vraiment nécessaire ?
Cette décision n'est pas acceptable et incompréhensible. L'année dernière les postes en EPS n'étaient pas tous couverts, nécessitant l'emploi d'environs 1000 contractuels. Cette baisse importante du nombre de places au CAPEPS ne s'explique donc pas, contrairement aux annonces du ministre pour justifier ses mesures.
De plus la France se réjouit de rayonner à l'internationale sur le plan sportif, en atteste sa réussite pour l'organisation des JO de Paris 2024, mais également l'Euro féminin de Handball 2018, le Championnat du monde de Football féminin 2019, le Mondial de Rugby 2023 pour ne citer que ceux-ci. Cela place la France face à des responsabilités politiques en matière sportive, alors comment comprendre cette attaque envers l'EPS qui est la seule discipline mettant en jeu les corps des élèves et leur apportant une pratique physique ?
Le sport scolaire, encadré par les enseignants d'EPS est aussi un acteur majeur dans la promotion et le développement du sport en France, plébiscité par de nombreux sportifs renommés.
Au delà de cette vision du sport scolaire, il semble important de rappeler que l'EPS est pour une partie de la population défavorisée le seul moyen d'accès à une pratique physique régulière. Que le manque d'activité physique chez les jeunes de 11 à 17 ans est en plein essor au profit d'une hausse de la sédentarité due à l'accès et à l'augmentation du temps passé devant les écrans. La pratique physique des cours d'EPS permet ainsi aux jeunes d'entretenir leur santé. Pourquoi aller à l'encontre de cette dimension alors que la pratique physique coûte moins chère que des soins chez les médecins ? En atteste la campagne récente et en essor de l'Assurance Maladie pour la prescription du sport par le corps médical pour lutter contre les problèmes de dos ….
Enfin, alors que nous sommes en pleine période de scandales liés notamment aux harcèlements et aux comportements sexistes. Le président Macron fait de la mixité et de la lutte contre les comportements sexistes un cheval de bataille pour les prochaines années, notamment au sein de l'éducation. L'EPS qui met en pratique les corps des élèves aux travers des différentes APS, a un rôle important dans cette lutte contre le harcèlement et l'acceptation de l'autre avec ses différences et ses caractéristiques. Mais aussi dans l'éducation au vivre ensemble et à la citoyenneté.
C'est pourquoi les mesures prises à l'encontre de l'EPS ne sont pas compréhensibles, car elles sont en décalage important avec les volontés affichées des politiques publiques. Il semble nécessaire de remettre le nombre de places disponibles au concours d'enseignement de l'EPS à son niveau précédent, voir de le rehausser pour palier à la hausse démographique annoncée (+20 000 élèves dans le second degré, pour la rentrée 2018).
Soutenez et partagez cette pétition pour que l'EPS reste une matière forte de notre système éducatif, il en va de la santé, du développement physique, moral et citoyen de la jeunesse française !