12 mesures de Gaël Giraud : pour que les candidats à la présidentielle s’en emparent !
12 mesures de Gaël Giraud : pour que les candidats à la présidentielle s’en emparent !
Nous sommes une grande majorité des Français à vouloir d’un pays qui s’engage pleinement dans une reconstruction écologique à la hauteur des enjeux climatiques Nous sommes une grande majorité à vouloir retrouver le niveau de grandeur souveraine, le niveau de services publiques et de sécurité sociale dont nous bénéficions il y a encore de cela quelques années. De la même manière, nous sommes presque tous d’accord pour
En parallèle, nous sommes toujours plus nombreux à vouloir que l’élection présidentielle soit le lieu d’un débat d’idées plutôt que des batailles idéologiques. Le niveau du débat public dans notre pays est historiquement bas, nous le sentons tous. Peut-être qu’il faudrait imposer par le bas le retour d’une certaine décence. A ce titre, la Primaire populaire est une initiative particulièrement bienvenue.
L’économiste Gaël Giraud a présenté 12 mesures audacieuses pour les candidats à l'élection présidentielle, relayées par L’Obs et Libération. C’est une initiative bienvenue à laquelle seuls quelques candidats ont répondu. Ce n’est pas normal. Nous souhaitons que l’ensemble des candidats et des candidates à l’élection présidentielle prennent la peine de les analyser car ce sont des mesures transpartisanes qui peuvent grandement apporter au débat démocratique ! Aidez-nous à les faire porter aux yeux et aux oreilles des candidats, cette pétition leur est adressée !
Retrouvez-les en détail ici reprises par L’Obs ainsi :
- Pour sauver l’hôpital, qui s’est étiolé à cause de la course à la rentabilité symbolisée par le paiement à l’activité, il propose un « paiement à la population ». Il s’agirait de doter les hôpitaux en fonction de la population qu’ils desservent, en tenant compte de son âge moyen, de son état de santé général, et du niveau de service assuré. « Ainsi c’est la qualité du soin, et pas uniquement sa quantité, qui serait le critère principal de financement. »
- Mettre la reconstruction écologique au centre des programmes de l’enseignement secondaire et supérieur.
- Le partage du pouvoir dans l’entreprise : représentation égalitaire des salariés et des actionnaires et présence de représentants des collectivités territoriales au sein du conseil d’administration des « entreprises à mission ». Pour inciter les entreprises à choisir ce statut, des avantages seraient prévus (fiscalité plus clémente, accès facilité aux marchés publics…)
- Une plus grande progressivité fiscale : diminution des impôts pour les ménages gagnant en deçà de 6 000 euros net par mois, légère augmentation pour les 6 000-10 000 euros, augmentation forte pour ceux qui gagnent plus de 10 000 euros.
- Investir 20 milliards par an (cinq fois plus qu’actuellement) dans la rénovation thermique des bâtiments, qui représentent un quart des émissions de gaz à effet de serre.
- Une Banque publique de l’Eau pour investir dans les canalisations et autres infrastructures (20 % de l’eau est actuellement gâchée). L’eau serait gratuite jusqu’à un certain seuil de consommation, à un prix de plus en plus élevé au-delà.
- Une « protection sociale alimentaire » pour faire en sorte que plus personne n’ait faim : 150 euros par mois, sous forme de bons alimentaires, seraient accordés aux personnes en deçà du seuil de pauvreté, mais cette somme serait fléchée vers les produits bio ou en circuit court. Coût : 30 à 50 milliards par an.
- La remise à plat de la politique monétaire de la BCE, pour qu’elle finance les investissements de long terme (transition écologique notamment). La gouvernance monétaire serait assurée par un « Parlement du crédit et de la monnaie ». Qu’en pense Berlin ?
- Le développement de logiciels libres, pour remplacer les outils bureautiques classiques (Office, Drive, etc.) et protéger les données.
- Un service national universel, pour retrouver l’effet creuset de la mixité sociale qu’avait le service militaire. Il deviendrait obligatoire au bout de quelques années.
- Le lancement d’un projet de gros-porteur aérien « pour renforcer nos capacités de projection militaires et humanitaires ».
- Un « rapporteur citoyen » pour porter la voix des citoyens dans la fabrique de la loi. Il porterait des amendements soutenus par 50 000 citoyens ou par la formation citoyenne du Cese (Conseil économique, social et environnemental).