Ecole de Cursan : mettez en place les mesures nécessaires à la sécurité de tous
Ecole de Cursan : mettez en place les mesures nécessaires à la sécurité de tous
Pourquoi cette pétition est importante
Monsieur,
Suite au courrier qui vous a été adressé par mel le 05 octobre dernier et dont nous vous adressons une nouvelle copie, vous n'êtes pas sans ignorer les immenses difficultés présentes à l'école de Cursan (33670) auxquelles sont confrontés nos enfants en premier lieu mais aussi l'ensemble du personnel enseignant et périscolaire.
Face à la dégradation quotidienne des conditions d'apprentissage et de sécurité, il nous paraît urgent de mettre en place les mesures indispensables pour assurer la sécurité de tous avant qu'un drame ne se produise.
A cet effet, afin que vous preniez conscience de la plus vive inquiétude que nous avons à laisser nos enfants dans cet environnement devenu hélas hostile, vous trouverez la pétition signée par des parents dont nous vous laissons apprécier le nombre. Sachez également que de plus en plus d'enfants présentent des signes de panique, de stress, de phobie scolaire (déclenchement d'eczéma, cauchemars, pleurs avant d'arriver, crises de panique à l'idée de venir en classe, maux de ventres, ...).
Espérant que cette nouvelle démarche saura vous convaincre de l'urgence d'agir, nous vous prions d'agréer, Monsieur, l'expression de nos respectueuses salutations.
Les parents d'élèves de l'école
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Lettre adressée le 05 octobre 2022
Parents d’élèves
Ecole de CURSAN (33670)
Monsieur,
Nous portons à votre connaissance par la présente lettre notre plus vive colère doublée d’une inquiétude croissante quant aux événements qui se déroulent à l’école de Cursan.
Colère tout d’abord que nos enfants aient à subir depuis plusieurs années les crises de violence d’un enfant dont le comportement n’est à ce jour plus compatible avec l’environnement scolaire.
Nous en voulons pour preuves qu’après un mois seulement les enfants sont déjà en retard sur le programme. Si les difficultés ne se situaient que sur le plan pédagogique, cela, hélas, serait un moindre mal. Elles vont bien au-delà et deviennent chaque jour plus grandes.
Comment construire de futurs citoyens, volonté principale affichée des missions que revêt l’Ecole, quand ces enfants en pleine acquisition de leurs références sont au quotidien plongés dans une violence gratuite ? Comment leur expliquer que la violence faite aux femmes n’a aucune place dans une société évoluée quand ils sont spectateurs chaque jour de coups portés aux enseignantes et personnel périscolaire ? Comment accorder du crédit aux discours du nouveau Ministre de l’Education Nationale lorsqu’il affirme dans les médias que la violence n’a pas sa place à l’école et nous citons « Le Ministre réaffirme sa solidarité et son soutien envers tous les enseignants et rappelle qu’aucune menace ou agression, physique ou verbale, à leur encontre ne peut être tolérée » (Propos disponibles sur le site de l’Education Nationale suite à l’agression d’une enseignante à Caen en septembre 2022).
Colère aussi quant à l’inaction dont l’Institution semble faire preuve pour garantir la sécurité des enfants.
Avez-vous conscience, Monsieur, qu’aujourd’hui certains élèves refusent de venir à l’école par peur ? Avez-vous conscience que tous les élèves arrivent la peur au ventre ? Savez-vous que beaucoup font des cauchemars, s’imaginant être la victime prochaine de coups portés ? Comprenez-vous que nous parents ne soyons pas sereins en laissant nos enfants tous les matins dans un lieu où la violence ne doit avoir aucune place ? Que comptez-vous faire ?
Nous pourrions également vous dresser la liste de toutes les violences commises depuis septembre. Elles sont hélas trop nombreuses ; ne citons que pour exemples des coups de poings portés au visage, des coups de pieds au niveau du ventre et de la tête, des coups de genoux dans le bas ventre, des lunettes cassées, des coups de raquettes, des balles anti-stress qui servent de projectiles au lieu de remplir leur fonction première. Ce ne sont que quelques-uns des « événements » quotidiens que vivent les enfants de l’Ecole. Que comptez-vous faire ?
Nos enfants ont la chance depuis la Moyenne Section d’avoir des enseignantes investies et d’un professionnalisme remarquable. Nous les soutenons sans réserve. Elles sont bien mal récompensées de leur conscience professionnelle. Nous déplorons que l’une d’entre-elles cette année (mais il y en a eu d’autres avant elle) ait renoncé à exercer son métier à cause d’un enfant de CE2. Que comptez-vous faire ?
Inquiétude enfin car au fur et à mesure que les mois passent, les enfants grandissent et prennent de fait de la force. Doit-on attendre un accident gravissime pour agir ? Devrons-nous alors subir des discours teintés de fausse empathie et de tristesse toute aussi feinte de la part de représentants de l’Education Nationale ? Devons-nous attendre d’en arriver là en espérant chacun que cela ne concernera pas son propre enfant ? Que comptez-vous faire ? Comptez-vous agir ? Comment ? Quand ?
Nous sommes bien entendu à votre entière disposition pour vous rencontrer et entamer un dialogue avec vous, en tant que représentant de l’Inspection Académique. Nous le souhaitons bien entendu constructif.
Néanmoins, nous vous informons que nous sommes dans une telle exaspération que nous envisageons de déposer une plainte auprès des autorités compétentes et si nécessaire médiatiser la situation que nos enfants, les enseignantes, le personnel périscolaire subissent depuis bien trop longtemps. La situation est grave, nous comptons sur vous pour qu’elle ne le devienne pas davantage. Sachez que nous comptions joindre à cette lettre une pétition mais au regard de l’urgence que nos enfants vivent, celle-ci vous sera communiquée ultérieurement.
Nous vous prions de croire, Monsieur, en l’assurance de nos respectueuses salutations.