Amélioration de la Qualité de l'Air à Trith-Saint-Léger et environs

Amélioration de la Qualité de l'Air à Trith-Saint-Léger et environs
La pétition au porte à porte pour demander que cesse la pollution atmosphérique a recueilli plusieurs centaines de signatures. Elle témoigne de notre exaspération et aussi que nous sommes inquiets à plusieurs titres. Elle se poursuit ici !
En effet, depuis plusieurs mois des poussières agressives retombent attaquant le vernis et les vitres de nos voitures, fenêtres, plaques de vérandas, nous obligeant à relaver le linge qui sèche en extérieur, nous empêchant de cultiver notre potager... Cette pollution atmosphérique nous la respirons. Notre santé est-elle menacée ?
La question se pose avec le rapport des Nations Unies qui attribue à notre territoire un Indice de développement Humain à 0.39 contre 0.90 au national[1]. Indice dégradé par notre état de santé général. Pas étonnant dès lors que notre espérance de vie soit diminuée de près de 6 années par rapport à la moyenne nationale. Nous refusons cette fatalité. Nous voulons vivre en pouvant cohabiter avec notre industrie, notre patrimoine car sinon, cela ne ferait que déplacer le problème.
De son côté l’Organisation Mondiale de la Santé explique qu’« avec le changement climatique, la pollution atmosphérique est l’une des principales menaces environnementales pour la santé. L’amélioration de la qualité de l’air peut accompagner les efforts déployés pour atténuer les effets du changement climatique, avec notamment la réduction des émissions. Ainsi, en s’efforçant d’atteindre les seuils recommandés, nous [les pays] contribuerons à protéger la santé de notre population d’une part et à limiter les conséquences du changement climatique d’autre part. »[2]. Nous devons AGIR LOCAL en pensant GLOBAL.
L’incident de la présence de matières radioactives au sein de la LME ne fait confirmer notre démarche : nous voulons une meilleure gestion des risques pour la santé environnementale ! Pour les ouvriers, les riverains et nos enfants.
Nous refusons que soit nié les problèmes sanitaires révélés par l’étude sanitaire de zone ! La qualité de l’air n’est pas négligeable ! [3]
Aussi, pour que cesse ce phénomène appelé « bruit de fond » (pollution atmosphérique), nous demandons à nos élus et aux industriels:
- Saisir la DREAL pour exiger que chaque entreprise et industrie du secteur sous l’autorité de l’état, effectue une analyse toxicologique de ses émissions dans l’air, le sol et l’eau.
- La LME est une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE). Elle est soumise à de nombreuses réglementations de prévention des risques environnementaux.[4] Dès lors vue les nuisances que nous subissons, soit elle ne répond pas à ses engagements et obligations, soit les normes fixées sont trop permissives. Ou les deux à la fois? Nous voulons la lumière sur la réalité des émissions. Saisir la S3Pi pour qu’elles révèlent quotidiennement leurs taux d’émission de particules et de matières dans l’air et dans le sol. L’autocontrôle jusqu’ici s’est révélé bien trop permissif.
- Que la vitesse et la densité sur les autoroutes qui traversent nos agglomérations soient régulées pour éviter les bouchons. C’est une optimisation de la fréquentation car le contournement Nord ne fait que faciliter la circulation et le nombre de véhicules ne fera qu’augmenter .
- Nous savons que la végétalisation des espaces, notamment les massifs d’arbres permet d’exercer un phénomène de filtration de l’air qui atténue la dispersion des poussières. Nous souhaiterions qu’une étude soit faite.
- La LME va installer des brumisateurs sur le crassier alors qu’ils sont en obligation par arrêté préfectoral de diminuer leur consommation d’eau. Pourquoi alors ne pas construire un bâtiment de stockage ?
- Nous demandons à nos élus d’accompagner les industriels dans leurs démarches et si nécessaire de leur aider à atteindre les objectifs fixés grâce à l’éco- et la socio-conditionnalité des attributions d’aide enfin appliquées.
Parce que sous la pression du lobby industriel, l'état ne prend pas ses responsabilités aussi, nous riverains, habitants, usagers devons nous approprier de notre citoyenneté pour faire évoluer les choses: Pour l’amélioration de notre Environnement et de notre Santé, Nous voulons que le Sud-Valenciennois devienne une Zone à Faible Émission.
[1] l’indice de développement humain (IDH) est défini par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD)
[2] Communiqué de presse ATMO-France, 22.09.2021
[3] https://www.hauts-de-france.ars.sante.fr/sites/default/files/2017-01/ORS-Diagnostic