Je ne peux pas m’y résoudre…

Je suis triste et je ne peux pas me résoudre au départ programmé des sœurs clarisses de Mur-de-Barrez, en septembre 2022.

Je ne peux pas m'y résoudre car, sur la base d’un décret récent de Rome (Vatican) ordonnant la fermeture d’un Monastère lorsque les sœurs se retrouvent avec un effectif inférieur à cinq (elles ne sont plus que quatre aujourd’hui à être comptabilisées), le village et les personnes concernées sont mis devant le fait accompli.

Je ne peux pas m’y résoudre car cela fait 369 ans que ce Monastère existe dans le village.

Je ne peux pas m’y résoudre car leur départ a été annoncé de manière rapide et brutale, sans que des solutions aient pu être cherchées et proposées notamment par les laïcs. Car il y en a !

Je ne peux pas m’y résoudre car déjà il y a vingt ans, les sœurs franciscaines sont parties de Mur-de-Barrez, sans faire de bruit (elles étaient les premières infirmières du canton et exerçaient une importante activité religieuse paroissiale, catéchisme…).

Je ne peux pas m’y résoudre car nous sommes nombreux et nombreuses à avoir des histoires en commun avec les sœurs clarisses, croyants ou non.

Je ne peux pas m’y résoudre car elles ont été pour beaucoup des guides spirituels, faisant preuve d’une écoute précieuse et de qualité, accompagnant de leurs prières, toutes celles et ceux qui se confiaient à elles.

Je ne peux pas m’y résoudre car le mot de « sœurs » (ou le mot de « sororité ») qu’on laisse partir sans rien faire, ce n’est pas rien.

Je ne peux pas m’y résoudre car, de par leur activité hôtelière (environ quarante-cinq couchages), elles ont reçu de nombreuses familles, venant de toute la France, en quête de ressourcement et de spiritualité, contribuant à l’activité économique du Carladez.

Je ne peux pas m’y résoudre car elles ont tant apporté à notre village, à nos familles, à nos vies.

Je ne peux pas m’y résoudre car ce Monastère est un lieu de recueillement, d’écoute et de soutien, qui est si précieux en ces temps agités et incertains.

 Suis-je la seule à ressentir cette tristesse et cette impossibilité de se résoudre à leur départ ou éprouvez-vous la même chose ?

Alors si vous comprenez et ressentez cette injustice, signez cette pétition pour qu’elle soit visible au-delà de Mur ! Cette pétition sera envoyée à Rome.

Gardons de la vie et de la bienveillance dans ce Monastère !