Signez pour que Tivaouane devienne la 15ème région du Sénégal !

Signez pour que Tivaouane devienne la 15ème région du Sénégal !

‼️Aucun département n’est mieux placé que Tivaouane pour être ériger en région‼️
Le département de Tivaouane est au cœur de l’ancien royaume du Cayor. Terroir historique, cette région a regorgé de figures aussi emblématiques que célèbres comme Cöcc Barma Fall, Khali Madiakhaté Kala, Lat Dior Diop, Khaly Amar Fall, Elhadji Malick Sy, Serigne Babacar Sy, Elhadji Abdou Aziz Sy Dabakh , Serigne Mansour Sy Balkhawmi, Serigne Habib Sy, Serigne Moustapha Sy Jamil, Serigne Mansour Sy Borom Daara Ji, Serigne Cheikh Ahmed Tidjane Sy Al Maktoum, Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, Serigne Sidy Ahmed Sy, Serigne Pape Malick Sy, Mame Bouh Kounta, Serigne Ahmed Cissé qui tous, reposent en paix dans son sol.
Le département de Tivaouane constitue le plus grand département de la région de Thiès (environ ½ de la superficie totale). Il se singularise de par sa position et son cadre naturel qui d’ailleurs présente beaucoup de facteurs défavorables mais le département demeure un pôle vivrier capable de fournir au pays un bon pourcentage de la production agricole. Ses éléments physiques (morphologiques, hydrogéologiques, biogéographiques, climatiques, écologiques, etc … ) et humains peuvent faire l’objet d’une étude intéressante et instructive. Le département de Tivaouane présente un dispositif économique sur lequel on peut aussi compter.
Le département est traversé par la route nationale N°2 et l’axe ferroviaire toujours dans le sens Dakar- Saint-Louis. Il est limité à l’ouest par l’océan Atlantique, au nord et à l’est par le département de Kébémer ( région de Louga), au sud ouest par le département de Thiès (région de Thiès) et au sud-est par le département de Bambey (région de Diourbel).
Le département de Tivaouane qui couvre 3217 km² ( 1/61e du territoire national ) comprend quatre arrondissements : Méouane 1058 km², Niakhène 867 km², Pambal 670 km² , Mérina Dakhar 622 km² subdivisés en 18 communes et 908 villages.
Les eaux océaniques : la grande ouverture sur l’Atlantique fait profiter le département de Tivaouane de l’existence d’un plateau continental (large d’environ 50 km ). Cette zone longée par le courant froid des Canaries de janvier à avril est le lieu de déroulement d’un phénomène important : c’est l’upwelling. En effet les alizés écartent les eaux de surface vers le large et occasionnent la remontée des eaux froides de profondeur, riches en sels nutritifs et en phytoplanctons qui attirent une importante concentration de poissons. Les eaux superficielles anormalement froides influencent le milieu côtier local. En été le contre courant équatorial balaye cette zone en y apportant des eaux chaudes.
Les eaux continentales : le département de Tivaouane se déploie dans une région surtout aréique (pas de fleuve, pas de rivière ). Les velléités d’écoulement intermittent sinon les insuffisantes quantités d’eau charriées après les pluies sont vite absorbées par les sables évaporées ou canalisées vers les dépressions pour devenir des marigots ou des lacs ( ex : le lac Tanma dans le Pambal ).Notons aussi l’existence de la résurgence (source ) de Thiayes dans le Mont Roland .
La population du département de Tivaouane en 1988 se chiffrait à 293396 hts soit 31.2% de celle de la région de Thiès. En 1998 cette population a été estimée à 358676 hts soit une augmentation de 65280 hts en 10 ans.
Si la densité régionale est de 143 hts/ km², le département de Tivaouane avec 91 hts / km² présente la moyenne la plus faible , comparée aux deux autres ( Mbour 175 hts/ km², Thiès 196 hts/ km² ). Cette disparité obéit à deux facteurs importants : la grande superficie du département et l’émigration assez élevée qui touche les classes jeunes (surtout les filles « bonnes ») vers les centres actifs (Thiès, Mbour, Dakar ). La densité départementale cache beaucoup la mauvaise répartition des populations à travers les arrondissements .
Le taux d’urbanisation du département de Tivaouane est de 13% environ et on compte deux cités urbaines : Tivaouane capitale du tijanisme avec 27050 hts et Mékhé 12137 hts en 1988. Mboro du fait de son excroissance (taille ) et du nombre des équipements de plus en plus importants ( influence des I.C.S. ) tend à devenir commune, il peut porter l’étiquette de « petite ville ».
Partie intégrante du Bassin arachidier le département de Tivaouane présente un tissu économique à dominante agricole. Cependant quelques particularités peuvent être signalées avec l’industrie, la pêche et le tourisme.
Les cultures :
Le département de Tivaouane présente une agriculture très diversifiée avec comme principales cultures :
l’arachide : culture de rente pratiquée sur de vastes exploitations aux rendements aujourd’hui assez mitigés et malgré la relance opérée dans la filière. Elle est pratiquée un peu partout, souvent en association suivant les systèmes traditionnels de polyculture ou de jachère (assolement triennal ). Avec la crise et les impondérables notamment climatiques les rendements sont en baisse très sensible.
le mil : très pratiqué il est par essence même la culture vivrière la plus usitée dans le département . Il sert surtout à remplir les greniers du paysan et permet de faire face aux périodes de soudure. Aujourd’hui il est partout présent et ses rendements variables du fait de la pluviométrie irrégulière.
le niébé : Il procure des ressources appréciables aux populations mais comme pour les autres cultures il souffre de facteurs limitants comme disponibilité en semence, protection phytosanitaire et débouchés satisfaisants.
En dehors de ces cultures servant à l’alimentation des populations il y a aussi d’autres spécialités culturales comme :
Le maraîchage : il est très important dans les Niayes et concerne surtout les communautés rurales de Mboro, Taïba Ndiaye, Mont Roland, Notto Gouye diama. Les productions sont abondantes et diverses : pommes de terre, choux, oignons, tomates, haricots verts. Les rendements sont aussi élevés et il est fréquent de voir les chargements destinés à Dakar, Thiès, Touba et même Nouakchott transiter par Tivaouane et la route des Niayes.
L’arboriculture fruitière : elle peut devenir relativement importante et dépasser l’échelle des cultures de case et de vergers pour la satisfaction du marché intérieur et extérieur en produits variés : avocats , mangues, agrumes, noix de coco etc. La production est améliorée comme c’est le cas avec l’opération surgreffage des arbres et la promotion des périmètres fruitiers semi-intensifs gérés par de véritables professionnels de l’arboriculture fruitière.
L’élevage :
C’est un élevage extensif qui se pratique dans l’ensemble avec un cheptel composé de bovins, ovins, caprins etc. Dans le sens d’une meilleure intégration des systèmes de production végétale et animale et d’une valorisation optimale des sous produits agricoles (fanes d’arachide et de niébé ) l’embouche bovine paysanale est à promouvoir. En effet le département peut profiter de la proximité de la zone sylvo-patorale (domaine de naissage ) pour développer le réélevage de différentes espèces. Le projet P.A.PAS.TI ( projet agropastoral de Tivaouane ) peut en profiter. A cela on peut ajouter l’aviculture qui se développe de façon décisive surtout avec les poussins, les pondeuses, les poulets de chair dans les fermes comme dans les maisons. La production malgré les difficultés est encourageante. Des projets comme le canal du Cayor en disparaissant aussi brusquement ont entraîné avec eux bien des espoirs ex : abreuvement du bétail, recharge de la nappe, développement des cultures spécialisées (maraîchage, arboriculture), régénération de l’écosystème (agro-foresterie) etc…Cependant le département peut encore compter sur des perspectives comme la transformation des produits de l’horticulture.
· LES ACTIVITES INDUSTRIELLES
Pour l’essentiel la part de l’industrie est faible dans le département de Tivaouane. En effet elle se résume à l’exploitation des phosphates et à la production d’engrais et des acides par les I.C.S dans la zone de Mboro, la plus grande centrale éolienne d’Afrique de l’Ouest à Taïba Ndiaye, la compagnie minière GCO, la centrale solaire de Tobene, des attapulgites par la S.S.P.T. à Lam-Lam. Leur importance est évidente surtout pour l’emploi des populations mais ils posent aussi de réels problèmes environnementaux (nature bouleversée, pollution etc…
L’existence de la tourbe dans les Niayes est certaine mais son exploitation était envisagée pour l’avenir, seulement elle est incompatible au maraîchage. Enfin nous pouvons signaler l’exploitation de la source d’eau minérale dans le Mont Roland avec la SAEMS à Thiayes.
· LA PECHE ET LE TOURISME
La pêche dans le département de Tivaouane est pratiquée en bordure de côte surtout à Mboro, Fass Boye, Lit et Diogo. Les possibilités sont encore sous exploitées et le département attire même des pêcheurs navétanes. Les prises y sont importantes.
Le département offre des possibilités touristiques, si l’on considère les plages de Mboro à Fass Boye , malgré l’insuffisance hôtelière. D’ailleurs l’hôtel « Aldianatou » de la ville de Tivaouane (prêt mais pas encore fonctionnel ) est un exemple de volonté de promotion touristique. Entre autres les villes de pèlerinage comme Tivaouane, Ndiassane, Pire centres d’accueil annuel et certains vestiges historiques (ex : Dékheulé ) constituent autant de potentialités.
Ressources naturelles
*Pétrole
*Phosphate
*Zircon
*Ilménite
*Barytine
*Calcaire industriel
*Titane
Le département de Tivaouane est en somme un département pas comme les autres. Il présente bien des ressemblances avec certains départements du Sénégal mais en réalité il a ses propres particularités. En effet il constitue une zone de transition entre la côte et l’intérieur et représente une voie de passage presque obligée pour les populations du nord qui se dirigent vers la capitale Dakar. Son cadre naturel favorable aux établissements humain fait de lui un creuset d’autant plus que les valeurs religieuses et historiques le renforcent. Son économie pas très solide l’indispose dans plusieurs domaines mais à l’image du pays les espoirs sont permis et le département de Tivaouane avec la régionalisation peut compter d’abord sur ses propres forces et se tourner ensuite vers les autres pour bénéficier de leur soutien. Comme disait le Président SENGHOR "l’enracinement d’abord puis ouverture…. "
Compte tenu de toutes ces potentialités Tivaouane mérite plus que tout autre département du Sénégal d’être érigé en région.
Par Alphahim Mayoro
(Source: Étude Professeur Ousseynou Diongue)