BAC de français 2022: Sauvons l'avenir de nos 70 élèves d'un échec programmé depuis 2 ans

BAC de français 2022: Sauvons l'avenir de nos 70 élèves d'un échec programmé depuis 2 ans
Pourquoi cette pétition est importante
Les classes de 1ère 6 et 1ère STMG 3 du Lycée Boissy d'Anglas à Annonay (07) ont passé les épreuves anticipées du baccalauréat de français 2022 dans des conditions telles, qu'ils étaient tous voués à un échec programmé! Pourquoi ? La raison est simple ! En effet, l’année dernière (classe de seconde) leur professeur de français (elle-même remplaçante d'un professeur déjà absent dès le début d'année) n’a assuré ses cours que jusqu’au 16 octobre 2020 car elle est partie remplacer un principal adjoint dans un autre établissement. Elle n’a jamais été remplacé par la suite. Nos enfants ont donc passé une année scolaire sans professeur de français ; ce qui était un gros handicap à leur entrée en première. Ils, et nous parents, attendions beaucoup du lycée pour cette nouvelle année scolaire 2021-2022, car il fallait leur trouver le meilleur enseignement de français possible afin qu’ils puissent rattraper leur retard et mettre toutes les chances de leur côté pour passer les épreuves anticipées de français. Un professeur de français les a donc pris en charge en ce début d’année scolaire 2021 (il avait en charge les 1ère 6 et 1ère STMG 3)… mais l’espoir n’a été que de courte durée ! En effet, ce dernier n’a pu assurer les cours que jusqu’en janvier. Stupeur, incompréhension, colère, peur, stress… je vous laisse imaginer l’état dans lequel nos enfants ont passé les 2 derniers trimestres ! La seule réponse qu’ils aient eu a été l’intervention tour à tour de 2 professeurs contractuels sur quelques heures en toute fin d’année. Toutefois ces derniers n’étaient visiblement pas au courant des modalités de l’examen et n’avaient reçu aucune formation préalable pour faire le travail auquel ils étaient dédiés ! Nos enfants ont donc passé les épreuves anticipées de français avec en tout et pour tout 1 trimestre de cours de français en 2 ans !!!
Le commentaire dans l’épreuve écrite a porté sur un extrait de roman. Nos enfants n’avaient étudié en cours que la poésie et le théâtre ! Pour l’oral, les jurys étaient normalement au courant de la situation mais quelle a été la surprise de nos jeunes, lorsque quelques minutes avant leur passage les examinateurs ont dû « couper » les textes des élèves car leur professeur de français n’avait pas fourni des textes d’une longueur règlementaire. Ces textes avaient d’ailleurs déjà été coupés par ce même professeur de plusieurs répliques et ont donc été recoupé par les examinateurs, déstabilisants totalement nos enfants juste avant leur passage à l’oral. Les analyses que leur professeur avait faites des textes correspondaient à la longueur des extraits qu’il avait sélectionné, comment parvenir à s’adapter à cette situation quelques minutes avant un examen auquel on n’a que peu été préparé ? Nos enfants n’avaient pas assez d’éléments pour une étude plus ciblée et improvisée puisque leur professeur n’en avait jamais fait ! Sachant que nos enfants n’avaient pas passé les épreuves du brevet des collèges à cause du covid en juin 2020, cet examen du bac de français était une absolue nouveauté. La proviseure du lycée avait promis que les copies de nos enfants seraient triées et leur cas étudié par un jury final afin de prendre en compte leur situation mais lorsqu’on voit les résultats on peut douter que cela ait réellement été le cas… Le résultat a donc été sans surprise avec des notes catastrophiques…
Nos enfants ont littéralement été « sacrifiés » ! Alors à qui la faute ?
- Au rectorat de Grenoble qui n’a pas mis les moyens afin de trouver une solution 2 années consécutives et n’a pas pris en compte la situation pour l’examen final ?
- Au lycée qui aurait peut-être pu envisager de pallier au manque du remplacement du professeur en trouvant des solutions en interne (par exemple, en supprimant quelques heures aux autres professeurs de français de l’établissement pour les attribuer à ces 2 classes en détresse)? De même, pourquoi les copies de l’écrit du bac blanc de nos enfants n’ont pas été corrigés comme celles des autres élèves ? En l’absence de leur professeur aucun autre ne s’en est chargé et nos enfants n’ont même pas pu avoir un retour sur le seul entraînement qu’ils pouvaient avoir!
Aujourd’hui l’heure n’est plus aux excuses concernant le manque de moyen pour remplacer des professeurs car ce sont nos enfants qui en paient le prix maintenant et pour le reste de leurs études ! Ces notes seront inscrites sur leur livret scolaire leur ôtant définitivement toute chance d’être admis dans de très nombreuses formations du supérieur et pas seulement des études littéraires (médecine, ingénieur, etc...la liste est longue)! Quel avenir pour nos enfants maintenant ?
Nous avons immédiatement fait parvenir un courrier en recommandé le 11 juillet à la division des examens et concours du rectorat de Grenoble, avec une copie adressée à Mme la Rectrice, Mr le Médiateur et à Mme la Proviseure du lycée. Nous réclamons ainsi le rétablissement de l’égalité des chances pour les enfants de ces 2 classes de 1ère qui ont déjà beaucoup payé pour les dysfonctionnements des institutions. Nous n'avons reçu aucune réponse à ce jour et le lycée est injoignable.
Nous demandons au Rectorat de Grenoble:
- que les notes de nos enfants soient réévaluées en tenant compte des 2 années d'absence de cours de français,
- qu’ils puissent bénéficier d’heures de remise à niveau en français durant l'année de terminale, afin qu'ils puissent se présenter avec les mêmes chances que les autres aux différentes épreuves du bac ainsi que pour leurs études supérieures (les techniques de dissertation et traitement de texte n’ayant pas été acquise en si peu d’heures de cours).
Nous ne voulons pas que nos 70 enfants fassent partie des «pertes et fracas» alors qu’ils n’y sont pour rien ! Le système les a envoyés droit dans le mur en tout état de cause et sans le moindre regret… Ils renforcent simplement le taux d’échec…
Nous avons vraiment besoin de vous pour « sauver » l’avenir de nos enfants et alerter l’opinion publique sur une situation qui est certainement loin d’être une situation isolée en France. Nous vous remercions pour votre soutien en signant cette pétition et en la partageant au maximum autour de vous.
Les élèves de 1ère 6, de 1ère STMG 3 du lycée Boissy d'Anglas et leurs parents.