L’air que nous respirons en Haute-Savoie est néfaste à notre santé, que ce soit dans la vallée de l’Arve, avec des pics de pollution trop fréquents en hiver, ou dans les bassins annécien et genevois avec une pollution chronique moins spectaculaire, mais toute aussi toxique pour la santé. Autour du Léman, ce sont les épisodes de pollution à l’ozone qui sont nocifs.

 D’après le dernier rapport de l’Agence Européenne de l’Environnement*, la pollution de l’air tue prématurément au moins 145 PERSONNES PAR JOUR en France et combien d’autres personnes souffrent-elles dans leur quotidien des effets de cette pollution?

 Des mesures efficaces doivent être initiées d’urgence pour réduire les émissions polluantes en Haute-Savoie :

 1.      Utiliser, de façon optimale, l’Autoroute Ferroviaire Alpine pour transférer, à court terme, les camions les plus polluants de la route vers le ferroviaire électrifié pour la traversée des Alpes du Nord. Ce service pourrait soulager les vallées de l’Arve et de la Maurienne de 25% chacune du transit des poids lourds.

2.      Déployer un service de transports urbains fréquent et efficace dans l’ensemble des bassins de vie du département. Ces transports sont par exemple aujourd’hui inexistants ou anecdotiques dans la vallée de l’Arve (hormis à Annemasse et Chamonix).

3.      Proposer des itinéraires cyclables sécurisants et en continu pour les déplacements quotidiens, en priorité dans le fond des vallées.

4.      Réduire les besoins de chauffage et de consommation d’énergie à la source en mettant en place un programme ambitieux d’incitation à l’isolation des bâtiments : logements, bâtiments publics, entreprises.

5.      Surveiller de façon indépendante et régulière les émissions industrielles à la source. Dans cette attente, rendre publics dès à présent les « contrôles inopinés » réalisés par la DREAL.

 En souhaitant vivement que vous fassiez de ce problème de santé publique capital une priorité absolue dans un département qui a désespérément besoin d’un "Appel d’Air".

 * En 2013, 3 polluants ont été responsables d’au moins 52 200 décès prématurés en France : 43 000 dus aux particules fines PM2,5 - 7 700 au dioxyde d’azote - 1 500 dus à l’ozone. http://www.eea.europa.eu/publications/air-quality-in-europe-2015