Demande d'aide financière à l'état

Demande d'aide financière à l'état
Lettre ouverte des responsables ou gestionnaires de structures privées, Etablissement d’Accueil du Jeune Enfant (E.A.J.E) à Messieurs Castex et Vérand, Premier Ministre et Ministre de la Santé, de la Solidarité et Monsieur Taquet, Secrétaire d’Etat en charge de l’Enfance et des Familles auprès de Ministre de la Santé et de la Solidarité.
Monsieur le premier Ministre, Monsieur le Ministre de la Santé et de la Solidarité et Monsieur le Secrétaire d’Etat,
Depuis mars 2020, l’ensemble des acteurs de l’économie Française subissent les conséquences d’une crise économique.
Dans ce contexte inédit, l’Etat a su déployer de nombreux dispositifs d’aides et d’accompagnements pour soutenir l’économie Française et les emplois notamment par le biais du « quoi qu’il en coûte » décrété par le Président de la République lors de son allocution en mars 2020.
Durant toute cette période, le secteur privé de la petite Enfance (E.A.J.E) et ses professionnels ont répondus présents et sont restés en première ligne durant la crise pour garantir l’accueil au quotidien et permettre ainsi aux familles salariées d’assurer leurs missions.
La majorité des structures d’accueil de la Petite Enfance sont des micro-crèches privées. Cette évolution actuelle en statut dit « privé » correspond à une volonté et une demande du Président de la République afin d’augmenter les capacités d’accueil pour les Jeunes Enfants car, comme vous devez le savoir, les places existantes ne correspondent, encore aujourd’hui, pas aux besoins des familles.
Au fur et à mesure des vagues de pandémie successives ces structures se sont adaptées aux évolutions des protocoles sanitaires pour assurer un accueil de qualité, sécuritaire et permettre ainsi à l’économie Française de redémarrer.
Après deux ans de pandémie les E.A.J.E. continuent de subir de plein fouet les répercutions économiques et financières aux aléas des variants et aux absences répétées des enfants non accueillis (cas contacts, positifs au covid)
Tous ces éléments agissent évidemment sur le chiffre d’affaire et les résultats financiers de ces structures.
Tout au long de la crise pandémique et des annonces gouvernementales vous n’avez cessé, Monsieur le Premier Ministre de rappeler l’engagement de l’Etat afin de compenser les pertes financières liées au Covid. Pour exemple, le secteur de la restauration, le monde du spectacle ont bénéficié d’aides substantielles de l’Etat pour survivre dans cette crise.
Les structures E.A.J.E , leurs dirigeants, les gestionnaires et les professionnels de la petite Enfance sont les grands oubliés de votre reconnaissance et de vos plans de soutien et de relance.
Pour l’ensemble de ces petites structures les pertes financières accumulées les fragilisent d’un point de vue économique et questionnent pour certaines leur pérénité.
Cette situation à risque met en danger les emplois de nombreux professionnels du secteur de la Petite Enfance et les lourds investissements financiers réalisés par les petits gestionnaires pour créer ces structures. Un risque qui pourrait s’étendre à des fermetures de structures mettant ainsi à mal les places d’accueil des Jeunes Enfants, places qui sont actuellement, nous le répétons, encore assez peu représentatives au vue de la forte demande. Que se passerais-t’il si ces petites structures privées devaient fermées ? Que se passerais-t’il si les enfants ne peuvent plus être accueillis ? Que se passerais-t’il pour les familles ? Que se passerais-t’il pour les gestionnaires concernant leur remboursement de prêt, leurs charges mensuelles ? Que se passerais-t’il si nous ne pouvons plus rémunérer les professionnels ? Telles sont nos interrogations actuelles……Comment y répondez-vous ?
Aujourd’hui Monsieur le Premier Ministre alors que nous subissons maintenant la vague Omicron, les pertes continuent de s’accumuler tandis que les seules compensations financières versées par la Caisse d’Allocation Familiale ne se font qu’à hauteur de 17 euros par jour et par enfant absent. Cette indemnité financière ne repésente environ que 20% du chiffre d’affaire moyen qu’une structure réalise sur la présence journalière d’un enfant.
Monsieur le Premier Ministre, les Gestionnaires, les Salariés et les Familles fréquentant ces établissements privés de la Petite Enfance vous appellent aujourd’hui à l’aide pour qu’un état des lieux soit fait et qu’un véritable plan de soutien à ces structures soit mis en route. Pour qu’une réelle prise en compte des pertes cumulées tout au long de la crise sanitaire et notre apport au redressement de l’économie Nationale soient effectués et reconnu.
Nous, Gestionnaires, Investisseurs, Professionnels et Familles du secteur privé de la petite Enfance interpellons l’Etat pour obtenir les aides compensatrices des pertes générées par la pandémie et nécessaires à la survie et à la pérénisation de nos structures, de nos emplois et à l’accueil du Jeune Enfant.